Rénover sa maison afin de réduire ses dépenses énergétiques, tel était le sujet principal du stand d’information tenu par Soliha et EDM ce jeudi matin sur la Place de la République. L’année dernière à la même période, l’association pour l’habitat solidaire avait déjà tenu ce stand, mais cette année EDM les a rejoints afin de communiquer également sur leurs propres aides à la précarité énergétique. « Il s’agit d’informer les personnes de leurs droits, mais surtout de les sensibiliser à la consommation d’énergie afin de réduire leurs factures », précise Tahina Attoumani, appui marketing chez EDM.
Par exemple, recommander aux gens des chauffe-eau solaires plutôt que thermiques et des climatisations récentes moins gourmandes en énergie. Pour les personnes qui souhaiteraient construire, les conseillers leur recommandent de choisir la brique de terre compressée plutôt que le parpaing. Ce dernier emmagasine en effet la chaleur pendant la journée pour la diffuser le soir…mauvaise idée pour les amateurs de soirées « à la fraîche » !
Soliha a également prodigué plusieurs conseils pour une meilleure isolation des maisons. « 70% de la chaleur vient de la toiture, d’où l’importance d’employer des matériaux adaptés pour cette partie. Le souci est qu’à Mayotte les gens veulent souvent construire un deuxième étage et cela peut prendre des années ! En attendant ils laissent en l’état… », déplore Fayadi Ousseni Soulaïmana, conseiller en rénovation et en énergétique chez Soliha.
De nombreuses aides existent pourtant pour rénover son logement de manière à réduire la consommation d’énergie. « L’idée est d’apprendre aux gens à mieux consommer pour éviter qu’ils ne tombent dans des schémas répétitifs de surconsommation d’énergie », appuie Tahina Soulaïmana.
Malgré cette préférence accordée à la prévention plutôt qu’à l’aide pécuniaire, cette dernière est néanmoins possible, mais réservée bien entendu à ceux qui ne s’en sortent vraiment pas pour payer leurs factures. Le chèque énergie attribué par l’Etat via le service des impôts ou le fond de solidarité pour le logement du département peuvent dépanner les plus précaires.
N.G