La blague fait fureur dans les cafés, « il parait qu’ils n’ont pas pu éteindre l’incendie Sogea par manque d’eau ! » Il s’avère qu’elle n’est pas loin de la réalité, « quand nous avons été appelés ce dimanche en début d’après-midi par les pompiers, c’était avant tout pour nous demander de rouvrir l’eau pour éteindre un feu de banga », nous rapporte Damien Rietsch, directeur de l’entreprise Sogea Mayotte, filiale de Vinci Construction.
Si on la connaissait pour son service de distribution d’eau potable devenu SMAE, la Sogea Mayotte est désormais une entreprise spécialisée dans l’étude et l’exécution de tous travaux publics ou privés, de génie civil, la construction de bâtiments, la réalisation et la vente d’usines ou d’équipements industriels, et à ce titre, possède des zones de stockage.
Et c’est au cours d’un incendie qui s’est déclaré à l’extérieur de son entrepôt de à Kawéni, que ce dernier a été totalement détruit : « Au départ, le feu de banga sur lequel les pompiers sont intervenus rapidement s’est propagé à nos locaux qui jouxtent la blanchisserie. Tout a été détruit ! »
Différents types de matériel étaient stockés, « notamment destinés aux travaux de sous-traitance de EDM, comme des coffrets de compteurs, des composants faits de matières plastique et de caoutchouc, et pour des travaux qui peuvent porter sur de l’éclairage public, des raccordements, ou pour des chantiers du conseil départemental. Il y en a pour plusieurs millions d’euros ».
C’est dire l’énergie et la quantité d’eau qu’il a fallu aux pompiers pour lutter contre le feu. En période de restriction, il faut trouver une alternative à l’eau potable. D’autant que depuis les hauteurs de Kawéni-Majikavo, un nouvel incendie s’élevait en même lieu et place que le week-end dernier, nécessitant là encore un apport massif d’eau.
Une grosse partie de l’activité de l’entreprise Sogea Mayotte est donc paralysée. Les
contrats d’assurance sont en train d’être méthodiquement épluchés.
A.P-L.