« Dans le grand nord, il y a déjà beaucoup d’associations qui luttent pour la défense de l’environnement, mais jusqu’à présent il y avait peu d’accompagnement », nous révèle Pauline Faure, la responsable environnement au sein de la CAGNM. La signature de cette convention samedi dernier avait donc pour principal but de soutenir les associations déjà existantes en leur attribuant notamment une enveloppe pour qu’elles puissent développer leurs actions. Les associations éligibles sont celles qui favorisent la transition écologique et la cohésion environnementale autour de trois grands axes : lutter contre la prolifération des déchets, préserver et restaurer les écosystèmes naturels et améliorer le cadre de vie et la résilience des territoires.
Si, dans le grand nord, les associations environnementales bénéficient déjà de financements de la part d’autres structures, la communauté d’agglomération a jugé important de leur apporter également son soutien afin de « créer une relation de confiance et de débuter une coopération qui débouchera sur des actions adaptées à chaque communes », selon Pauline Faure. Avec Marib Hanaffi, le 3ème vice-président en charge de la gestion des déchets et du développement durable et Fayda Youssouf, la directrice du cycle de l’eau, elle est l’un des piliers de la gestion de l’environnement à la CAGNM. « Il était important de mutualiser les actions en faveur de l’environnement au sein de la CAGNM car, jusqu’à présent, les actions étaient nombreuses, mais éparses et non coordonnées », indique-t-elle.
Une première action de financement d’associations pour la plus jeune des communautés de communes
La CAGNM étant la communauté de communes la plus récente de Mayotte, c’est la première fois qu’elle œuvre en faveur des associations. Ne disposant pour le moment que d’un faible budget, étant donné que ce dernier est obtenu par les taxes aux entreprises que peu d’entre elles sont pour le moment installées dans le grand nord, la CAGNM tient toutefois à montrer son engagement en faveur de l’environnement. « Nous aimerions mener davantage d’action et offrir des enveloppes plus conséquentes aux associations, mais pour l’instant, nous sommes obligés de faire avec ce que nous avons », déclare la responsable environnement qui espère que la signature de cette convention marquera le début d’une coopération fructueuse entre la CAGNM et les associations.
Chacune des 4 communes de la CAGNM, constituées des communes de Koungou, Bandraboua, Acoua et M’tsamboro, a des problématiques environnementales différentes. « A Bandraboua et Acoua nous avons déjà fait un gros travail sur la salubrité publique, mais nous nous heurtons à une collecte insuffisante des déchets due notamment à un manque de bacs de poubelles et à une insuffisance du nombre d’agents au Sidevam », explique Pauline Faure. Même combat à Koungou où le nombre de bacs reste grandement insuffisant. La CAGNM a néanmoins décidé de prendre ce problème à bras le corps afin de rendre son territoire le plus attractif possible.
Nora Godeau