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Mamoudzou

Inauguration d’une cantine par le maire de Chirongui

L’inauguration d’un réfectoire c’est un évènement à Mayotte, terre scolaire de toutes les collations, ces sandwichs distribués aux élèves faute de cantine. A Chirongui, on a décidé de conjurer le sort et de miser sur le scolaire. Avec un accompagnement majeur de l’Etat.

Bihaki Dahouda évoquait « un parcours de combattant » sur ce projet, « cette opération qui a duré 4 ans aura traversé toutes les crises, sanitaire avec le Covid 19, crise politique qui est de notoriété publique, crise financière qui est la conséquence de la précédente », avec autant de délais à rallonge pour le chantier qui a même été abandonné un temps.

Celui qui est sorti des urnes en 2022 à Chirongui à la suite de la condamnation de l’éphémère Andhanouni Saïd, condamné à de la prison avec sursis et de l’inéligibilité pour détournements de fonds et prise illégale d’intérêts, indiquait avoir placé l’école au centre de ses préoccupations.

Visite du réfectoire par les élus

S’il saluait ses « illustres prédécesseurs » qui ont initié le projet, ainsi que son DGS, la planche de salut fut surtout l’Etat, « qui nous a accompagné à hauteur de 80 % du coût total de l’opération. » Sur l’investissement de 1,5 million d’euros, l’Etat s’est en effet engagé à hauteur de 1,1 million d’euros à travers la Dotation Spéciale de Construction et d’Équipement des Établissements Scolaire (DSCEES). La commune a quant à elle mobilisé 317 000 €.

Ce réfectoire de 459m2 offrira aux enfants des deux écoles Tsimkoura élémentaire et maternelle « des conditions d’une offre nutritionnelle de qualité », d’autres établissements de la commune sont également concernés.

Volonté politique de miser sur le scolaire

C’est ainsi que qu’à Chirongui 2, un chantier de réfectoire est en cours, idem à Chirongui 1, où un terrain est en cours d’acquisition au département, dans cet objectif. De plus, s’agissant des autres écoles, les réflexions sur le sujet de la restauration scolaire sont menées dans le cadre des reconstructions et ou des extensions d’écoles, avec des plats fabriqués par une cuisine centrale, « projet que mon ami président de la CCSUD dont je salue la présence et moi sommes en train de mettre sur pieds dans le cadre de la ZAE Malamani ».

Au niveau des constructions et rénovation scolaires, la commune termine de rédiger son Schéma Directeur des Écoles « que nous soumettrons prochainement à la sagacité du conseil municipal ». Bihaki Dahouda en dévoilait quelques pans : « nous envisageons l’inauguration prochaine de deux salles de classes dans l’école élémentaire voisine et la T6 de Chirongui 1 avant la fin de l’année ».

Bihaki Dahouda évoquait un Schéma directeur des écoles en cours de finition

D’autres réalisations sont menées : l’isolation dans les écoles de Chirongui, Miréréni et Poroani, afin de diminuer les chaleurs caniculaires que subissaient nos enfants, pour laquelle la mairie a mobilisé 200.000 euros en juillet-août 2022, des tableaux numériques interactif (TBI) avec de nombreuses fonctionnalités, « permettant l’initiation de nos enfants aux usages de nouvelles technologies d’informations et de communication dès leur plus jeune âge grâce à une subvention du rectorat d’un montant de 165.000 euros au titre de l’Appel à Projet pour le Socle Numérique dans les Ecoles Élémentaires (APP SNEE) ». Ordinateurs aux élèves de cycle 3, 230 tablettes pour les cycles 2, et équipement des écoles d’imprimantes couleurs, sont d’autres avancées soulignées par le maire.

On aimerait être ainsi conviés dans toutes les communes de l’île, parce que comme le ponctuait justement l’élu, « si je devais paraphraser Victor Hugo, en échos à l’actualité, construisons des écoles pour pouvoir fermer des prisons. »

A.P-L.

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