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Crise de l’eau : le gouvernement active des mesures de soutien à l’activité économique

Vous vous demandez comment votre coiffeur tient le choc de la crise de l’eau ? Ou comment votre resto préféré reste encore ouvert ? Eux aussi. C’est pourquoi l’État vient de décider d’un panel d’aides à destination de ces professions.

La nouvelle est toute fraiche, « l’arbitrage était encore la veille dans les mains de la Première ministre », informe Marjorie Paquet, Secrétaire générale adjointe pour les affaires régionales auprès du préfet de Mayotte lors du Comité de suivi de la ressource en eau qui se tenait ce vendredi.

Deux types de mesures sont prises, toutes de droit commun, applicable dès que le décret sera publié, « il est en cours de signature », mentionne encore l’ancienne commissaire à la vie des entreprises.

Le première porte sur une aide aux coûts fixes, à des taux différenciés en fonction de l’importance des usages de l’eau dans l’activité de l’entreprise. « Celles dont la capacité de production est fortement impactée parce que dépendant étroitement de l’approvisionnement, constituent le secteur 1 et bénéficieront d’une aide de 20% de leur chiffre d’affaires 2022, plafonnée à 20.000 euros. » En font partie notamment, l’agroalimentaire, dont les restaurant, le BTP, le nettoyage de véhicules, les boulangers-pâtissiers, les coiffeurs, etc. Et le secteur 2 qui comprend entre autres la réparation automobile, les sports et loisirs, bénéficierait d’une aide de 15% du chiffre d’affaires 2022, plafonné à 4.000 euros.

Cette aide aux coûts fixes portera sur l’activité des mois de septembre à novembre, « et pourra être étendu si la pénurie d’eau se prolonge ».

Accès facilitée à l’activité partielle

Marjorie paquet détaillait l’aide aux coûts fixes

Dans la salle, Charles-Henri Mandallaz, président de l’UMIH, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie, prenait le cas d’école d’un restaurateur au chiffre d’affaires de 30.000 euros, comment cela va fonctionner ? « Comme il fait partie du secteur 1, l’aide sera de 6.000 euros, et s’il s’agissait d’une entreprise du secteur 2, 4.500 euros ». Il déplorait que l’année de référence soit 2022, « une année où notre chiffre d’affaires a été affecté par le Covid, il aurait été préférable de choisir 2019, avant la crise ».

Deuxième accompagnement, l’activité partielle, massivement utilisée par les entreprises lors de la crise Covid et ses confinements. « Mais cette fois, nous avons simplifié la démarche qui se faisait auparavant en deux temps, explique Michel-Henri Matterra, directeur de la DEETS Mayotte (Direction Régionale de l’Économie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités), il faut seulement faire la demande d’indemnisation portant sur le nombre de salariés en activité partielle, en déposant les déclarations préalables à l’embauche et les bulletins de salaire des employés ». Une avancée qui va permettre à davantage d’entreprises d’y accéder. « Actuellement, quatre entreprises en bénéficient, un restaurant et l’agroalimentaire, touchant 187 personnes. »

D’autre mesures sont applicables, « notamment pour toute nouvelle organisation adaptée à la situation de crise comme le télétravail ».

Le casse-tête de la plonge pour les restaurateurs qui doivent aussi respecter des normes d’hygiène encadrées

Un accompagnement spécifique à la transition énergétique peut être débloqué dans le cadre du FNE-Formation. Ce dispositif avait été créé pour répondre aux conséquences économiques liées à la crise sanitaire du Covid-19, il a été repensé afin de répondre aux besoins des entreprises en activité partielle et des entreprises en difficulté par la prise en charge de coûts pédagogiques, voire de la rémunération sous certaines conditions. « Une enveloppe de 400.000 euros a été débloquée pour Mayotte, destinée aux entreprises qui proposent à leurs salariés une formation pour adapter les pratiques de l’usage de l’ea    u », indique Marjorie Paquet.

Enfin, secteur très impacté, l’agriculture, « le fonds de secours pour l’Outre-mer a été activé avec la désignation vendredi dernier d’une mission qui se rendra à Mayotte pour analyser les impacts sur les exploitations agricoles ». Dommage que cette étude n’ait pas été confiée à la Direction de l’Agriculture et de la Forêt déjà sur place, ce qui aurait permis d’accélérer l’accompagnement car ça urge pour de nombreux agriculteurs.

A.P-L.

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