Malgré un renforcement du dispositif de sécurité à Mamoudzou, au regard de l’opération de lutte contre l’habitat illégal et insalubre à Doujani, plusieurs incidents sont survenus dans la nuit de mercredi à jeudi. Plusieurs véhicules ont été incendiés, dont un devant la permanence du député Mansour Kamardine, à Passamainty. Des dégâts substantiels, y compris pour l’habitation jouxtant le site, sont à déplorer. Pour le parlementaire de la 2e circonscription de l’île, aucun doute, l’objectif était de « détruire [sa] permanence », affirme-t-il dans un communiqué.
Selon lui, cet acte volontaire le visant personnellement, résulte de sa position concernant l’immigration dans le 101e département : « les criminels incendiaires m’identifient comme celui qui refuse que Mayotte coule sous le poids de l’immigration incontrôlée et sombre dans la violence et la délinquance ». Loin de l’intimider, « cet acte me conforte dans mes convictions et ma détermination ». Il abonde : « plus que jamais, je considère que la lutte contre l’invasion migratoire et l’insécurité doit s’intensifier et s’amplifier ».
En effet, selon lui, il s’agit « d’une condition incontournable d’un développement économique et social durable pour les habitants du 101ème département ». Dès lors, le député Mansour Kamardine attend « des dispositions fermes et réellement efficaces » dans le volet Mayotte du prochain projet de loi sur l’immigration. Pour sa part, la ville de Mamoudzou a fait savoir qu’elle condamnait « avec la plus grande fermeté ces actes de vandalisme » et qu’une plainte serait déposée en vertu de l’article 322-3 du code pénal, à savoir qu’est « punie de cinq ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende, la destruction, la dégradation ou la détérioration d’un bien destiné à l’utilité publique et appartenant à une personne publique, et/ou lorsqu’elle est commise par plusieurs personnes, agissant en qualité d’auteur ou de complice ».
Pour rappel, 160 cases en tôles ont été démolies dans le cadre de l’opération de lutte contre l’habitat illégal et insalubre à Doujani. Cette démarche s’apparente, selon le maire de Mamoudzou, à une « reconquête du foncier », étape indispensable pour penser le futur de la ville mais également de tout le 101e département.