Comme quoi, un deuxième passage sur notre île ne peut être que porteur, les actions proposées par Gérald Darmanin se rapprochant du durcissement demandée par la population. Mieux, elles entérinent des attentes formulées depuis longtemps, et toujours retoquées, comme la création à Mayotte d’une antenne de l’OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides) afin de raccourcir les délais d’examen des demandes d’asile, ou le regroupement des forces de lutte contre l’immigration clandestine dans le Nord de l’île. On ne parle pas encore d’une base avancée à l’îlot Mtsamboro où se font la majorité des arrivées, il reste pourtant de la place…
Le député souligne d’un satisfecit ces deux avancées, tout comme l’utilisation de drones, déjà validé par le gouvernement il y a plusieurs années mais qui n’ont jamais pris leur envol, ainsi que la création d’un centre de resocialisation pour les jeunes délinquants encadré par les militaires, la sanctuarisation d’un escadron de gendarmerie, dont on espère que les éléments seront visibles sur le terrain, deux intercepteurs supplémentaires, l’accroissement de la lutte contre les reconnaissances de paternité frauduleuses, centralisées sur Mamoudzou, et enfin, la modification de l’accès à la nationalité, qu’il avait demandé il y a plusieurs années, mis en place grâce à son collègue sénateur, et que Gérald Darmanin voudrait élargir à un an de présence régulière d’un des parents avant la naissance de l’enfant. L’avancée permise par Thani Mohamed Soilihi avait du passer avec succès par les fourches caudines du Conseil constitutionnel. Cela passera-t-il encore ?
En tout cas, pour toutes ces mesures, le député Mansour Kamardine ne voit la garantie de réalisation que par l’implication du président Macron lui-même. Il compte profiter de la réception à l’Elysée des parlementaires ultramarins, le 7 septembre prochain, pour lui en parler.
En ce qui concerne la convergence des droits, un des points forts du projet de loi Mayotte, le député voit dans la volonté de co-construction entre les acteurs locaux et le gouvernement, « affirmée clairement par Jean-François Carenco », la possibilité « d’un agenda resserré de mise en œuvre de l’égalité sociale et de l’égalité des chances ».
A.P-L.