Ce sont six élèves, trois collégiens et trois lycéens provenant de six établissements scolaires différents qui ont été récompensés pour leurs résultats à la certification PIX. Ces derniers oscillent entre 402 PIX et 514 PIX. « Quand on valide une question, on gagne des PIX, ce sont des points, le maximum étant 768 », précise Pierre-Yves Rouillé, ambassadeur de la certification. Accompagnés pour la plupart de leurs parents, c’est avec fierté que les lauréats ont reçu leur certification encadrée ainsi qu’un T-shirt. Le temps d’une photo et de quelques mots échangés avec le recteur, les élèves ont pu apprécier comme il se doit leur réussite.
Une certification pour évaluer les compétences numériques des élèves
« Nous sommes ici pour féliciter les meilleurs d’entre vous », s’est exprimé le recteur lors de la remise des prix « PIX » à destination des élèves ayant terminé sur le podium des catégories collèges et lycées. Depuis la rentrée scolaire 2019, ce dispositif remplace le brevet informatique et internet (B2i) ainsi que le niveau 1 de la certification informatique et internet (C2i). Cette certification, en outre, est obligatoire pour les élèves de troisième et de terminale.
Elle entend évaluer leur maîtrise des 16 compétences numériques référencées dans les 5 domaines suivants : informations et données, communication et collaboration, création de contenu, protection et sécurité, environnement et numérique. Ces compétences numériques s’inscrivent dans le cadre de référence européen DigComp.
Une réussite tout à fait remarquable à Mayotte au regard du contexte territorial
Malgré un département marqué par une fracture numérique plus conséquente qu’en métropole, le recteur Gilles Halbout s’est félicité des résultats obtenus « 50 % de certification à Mayotte ce n’était pas gagné mais on l’a fait ». En effet, selon l’Organisation de coopération et de développement économique, cette fracture est définie comme « l‘écart entre les individus […] en ce qui concerne à la fois leurs opportunités d’accéder aux technologies de l’information et de la communication (TIC), ainsi qu’à leur usage d’internet dans une grande variété d’activités ». Un constat partagé par Pierre-Yves Rouillé, « les foyers à Mayotte sont moins dotés d’équipements
informatiques ce qui fait peser sur les établissements scolaires davantage de responsabilité, ce qui n’est pas forcément le cas en métropole ».
Une remise des prix durant laquelle le recteur a rappelé que le « numérique, ce peut-être le meilleur et le pire. Le pire lorsqu’il s’agit du harcèlement ». Il n’a pas manqué de solliciter la responsabilité des lauréats afin qu’il soient des « soutiens auprès de leurs camarades » mais aussi auprès de l’administration « afin de combattre le cyberharcèlement ».
Pierre Mouysset