23.8 C
Mamoudzou

Une célébration particulière de la Fête de la musique pour les élèves du collège de M’Gombani

Pendant près d’une heure, les élèves du collège en option musique ont présenté à leurs camarades des performances de danses, de chants et de musiques. Une célébration artistique sous forme de consécration lors de la journée de la Fête de la musique.

C’est dans un amphithéâtre complet que les élèves du collège de M’Gombani, option musique, ont pu se produire pendant une heure devant leurs camarades. Plus d’une centaine de spectateurs se sont pressés pour assister à ce spectacle qui témoigne du travail accompli tout au long de l’année. Danses, chants, musiques, une célébration qui revêt une dimension symbolique puisque réalisée le jour de la Fête de la musique, une consécration pour ces élèves-artistes.

Une option musique pour découvrir les danses et les sonorités d’ici et d’ailleurs

Une salle comble pour assister pendant une heure au spectacle

Le principal du collège, François Baledent, n’a pas manqué d’assister à ces représentations, « ce sont des élèves des classes à option musique de la 6e à la 3e », indique-t-il avant de préciser« Nous en avons 9 en tout, 3 pour la 6e et ensuite 2 classes en 5e, 4e et 3e ». Ce cursus optionnel est réalisé en partenariat avec l’école de musique de Mamoudzou, « Musique à Mayotte », où les élèves apprennent le maniement des instruments de musique ainsi que les danses. L’enseignement n’est pas focalisé uniquement sur les sonorités mahoraises, l’ouverture à d’autres styles musicaux est également explorée.

Le professeur d’éducation musicale, Julien Sang, fait signe à ses élèves de 6e de monter sur scène pour leur représentation de Batucada, musique avec des percussions traditionnelles brésiliennes. La vingtaine de musiciens suivent les mouvements du professeur, qui l’espace de cette performance se revêt les apparences d’un chef d’orchestre, donnant le tempo et coordonnant le jeu des instrumentistes pour garder la cohésion et l’harmonie des sons. « On a essayé de faire une initiation musicale avec des instruments de percussions. Un gros travail d’écoute musical a été nécessaire pour être capable de se coordonner. Nous avons également travaillé sur le ressenti des pulsations corporelles pour que les élèves soient en rythme », précise-t-il, une fois le show de sa classe terminé.

« Si tu as la trouille pousse la voix, n’hésite pas »

Les représentations s’enchaînent sous le regard admiratif du Délégué Régional Académique

Démonstration de Batucada brésilienne avec des instruments fait maison

à l’éducation artistique et à l’action Culturelle (DRAAC), Aurélien Dupouey-Delezay. « Dans cet établissement, il y a également l’option musique lourde avec 4 heures d’enseignement contre deux pour ceux qui sont en option musique classique », détaille-t-il. « Il était bien évidemment important que je sois présent aujourd’hui pour assister à ce projet porté en partenariat avec le rectorat, l’école de musique et la DRAC ». Et quid des élèves de 3e qui souhaiteraient poursuivre dans cette voie ? « Le lycée des Lumières propose l’option et la spécialité musique », abonde le délégué régional.

Alors que les performances se succèdent sur scène, Julien Sang garde un œil attentif sur ses élèves et n’hésitent pas, en coulisses, à prodiguer quelques conseils sur un ton bienveillant. Si le stress est parfois palpable chez certains, les mots font leur effet, « si tu as la trouille pousse la voix, n’hésite pas ». Le spectacle continue.

Pierre Mouysset

Partagez l'article:

Les plus lus

Articles similaires
Similaire

Santé bucco-dentaire : moins de 3 dentistes pour 100 000 habitants à Mayotte

Il faut bien du courage aux Mahorais qui ont des problèmes dentaires pour se faire soigner sur le territoire. Les dentistes libéraux ne sont plus que 9 pour les 321 000 habitants recensés sur l’île au 1er janvier 2024. Nous faisons le point sur la situation avec Thierry Arulnayagam, le représentant URPS bénévole des dentistes de Mayotte et conseiller ordinal régional des chirurgiens-dentistes

CSSM : les raisons d’un trou d’air de 12 ans sans cotisations sociales pour les indépendants

Ils sont 3.000 de déclarés sur l’île, et n’ont pas pu cotiser, notamment pour leur retraite jusqu’à présent. La raison ? Le décret destiné à appliquer l’ordonnance de 2011 n’a jamais été pris

La Préfecture lève un pan du voile de sa réponse « eau potable », pour lutter contre le choléra

La Préfecture de Mayotte, l’ARS, les Eaux de Mayotte, les communes, et la société Mahoraise des Eaux annoncent un "plan d’action visant à améliorer l’accès à l’eau potable", notamment pour des zones "à haut risque"
WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com