« Cette élection est entachée de nombreuses irrégularités voire de la fraude avérée » peut-on lire au sein de la requête déposée auprès du tribunal administratif de Mamoudzou. Ainsi pour l’élection, chaque section syndicale adhérant à l’UDFO devait choisir 15 membres parmi les 22 candidats figurant sur la liste nominative remise à chaque section. Ces dernières disposent d’un nombre de voix proportionnelles au nombre de leurs adhérents. Le comptage final aura attribué 23 voix à Mme Zabibo Keldi, ainsi qu’au secrétaire général sortant El-Anzize Hamidou, et Mme Fatima Antoine, secrétaire de séance. Une secrétaire de séance elle-même candidate, ce que la requête dénonce comme un » conflit d’intérêt ». Selon cette dernière, le secrétaire général sortant et la secrétaire de séance aurait déclaré que Mme Keldi n’avait obtenu que 20 voix.
Des photographies auraient ainsi été prises, lesquelles prouveraient que Mme Keldi aurait obtenu 23 voix au lieux de 20.
La requête précise également que M. Mohamed Stephane, favorable à la réélection du secrétaire général sortant, aurait été crédité de 43 voix alors qu’il n’en avait comptabilisé que 20. On peut également lire qu’ « il a été relevé que d’autres candidats avaient obtenu moins de voix que Mme KELDI, mais la secrétaire de séance leur a crédité d’un suffrage supérieur au score de cette dernière, de sorte qu’elle se retrouve, in fine, à la 17ème place. Or dix candidats ont obtenu plus de 23 voix chacun. Parmi les candidats, quatre ont obtenu 23 voix dont le secrétaire général sortant et la secrétaire de séance. »
Les conditions de l’organisation de l’Assemblée Générale sont également dénoncées, certains candidats n’auraient reçu les documents de bilan que la veille de la date du congrès, au lieu des 15 jours prévus. De l’ensemble de ces faits, la requête déposée au tribunal administratif dénonce une élection « entachée d’irrégularité », et l’annulation pure et simple des élections a été demandée.
Ce sera au tribunal administratif d’en juger.