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Covid-19 : se maintenir au creux de la vague dans un contexte de Ramadan

Le bulletin hebdomadaire de Santé publique France nous permet de prendre du recul et d’examiner la 2ème vague qui nous a submergés avec un pic mi-février. La présence généralisée du variant sud-Africain plus contagieux doit inciter à la prudence alors que des rassemblements de population sont à craindre en soirée. Un protocole de séquençage des variants est en cours.

Tout d’abord, sur les 19.789 cas enregistrés à Mayotte depuis l’apparition du virus sur l’île en mars 2020, 13.772 l’ont été depuis le 1er janvier 2021, soit 70% des cas en 3,5 mois. Ça donne une idée de la violence du choc. Alors que le confinement total de l’île est levé depuis 4 semaines, la circulation du virus poursuit sa diminution en semaine 14 avec 135 nouveaux cas comptabilisés sur le territoire. On remarque d’ailleurs une quasi-symétrie de cette 2ème dernière vague, avec une décrue aussi rapide que la montée.

Mi-février, Mayotte se trouvait au pic de l’épidémie avec un taux d’incidence (TI) de 894,5 cas pour 100 000 habitants. Depuis 8 semaines consécutives, le TI connait une franche diminution. La semaine du 5 avril, pour la première fois de l’année 2021, le TI se situe sous le seuil d’alerte de 50 cas pour 100.000 habitants. On a vu qu’il est remonté ces deux derniers jours.

Santé publique France alerte sur la fragilité de la situation : « Dans un contexte de diffusion de variants plus transmissibles, il est nécessaire de rester particulièrement vigilants et de maintenir les efforts de lutte contre la COVID-19. En effet, le mois du Ramadan ayant débuté, un rebond épidémique pourrait être observé dans les semaines à venir en raison des rassemblements de population fréquents durant ce mois. »

L’évolution du taux d’incidence met en valeur un pic mi-février et une quasi-symétrie de la courbe

Pour anticiper et améliorer la surveillance virologique du virus, un protocole de séquençage est actuellement mené en lien avec le Centre National de Référence des virus respiratoires en métropole. Le séquençage qui permet de détecter la présence de mutation du virus, s’intéresse à 6 types d’infection différents, dont les personnes probablement contaminées hors Mayotte, des cas sévères atypiques, tous les cas admis en réanimation, des probables réinfection et des possibles infections post-vaccinales après deux doses de vaccin.

Actuellement sur les 4 variants classés comme « préoccupants » par l’Organisation Mondiale de la Santé, considérés comme « plus transmissibles » et aux conséquences plus graves, on voit que le Sud-Africain 20H/501Y.V2, prend progressivement le dessus à Mayotte sur la souche 20A.EU2 à l’origine du virus, « ce variant représentait 53% des échantillons séquencés entre le 1er janvier et mi-mars. » Dominique Voynet, la directrice générale de l’ARS Mayotte, indiquait ce jeudi qu’il couvrait désormais 100% des échantillons testés.

A.P-L.

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