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Grosse opération de destruction d’habitat illégal en lien avec les violences à Dzoumogne

La préfecture annonce avoir détruit 120 cases en tôle, dont certaines avaient servi de refuge aux délinquants. Une centaine d'étrangers en situation irrégulière ont été expulsés.

Les opérations de destruction d’habitat illégal s’intensifient et se musclent à Mayotte, initiées par le préfet de Mayotte.En 2020, ce sont 155 cases en tôle qui ont été détruites, indique la préfecture, et 80 autres depuis le 1er janvier 2021.

Ce lundi 15 février 2021, à Dzoumogné, au lieu dit « Mhogoni », 120 cases en tôle, « implantées illégalement sur un terrain du Conseil Départemental », ont été détruites, notamment pour avoir été utilisées comme point de rassemblement et de refuge aux délinquants qui ont commis les violences de ces derniers mois, notamment aux abords du lycée de Dzoumogné.

« La destruction de ces cases, directement liés aux tensions qui ont bouleversé la vie des Mahorais vise à rétablir l’État de droit et à ramener la paix sociale : on ne peut pas concevoir que les cases implantées illégalement servent de base arrière à des délinquants », déclare Jean-François Colombet dans un communiqué.

Le préfet s’était rendu sur place

Il rapporte que le plan d’élimination des cases en tôle construites illégalement sur des terrains et appartenant à autrui sera poursuivit tout au long de l’année 2021, en saluant l’ensemble des services mobilisés à cet effet.

99 étrangers en situation irrégulière ont fait l’objet de mesures d’éloignement. Les autres occupants ont fait l’objet d’une enquête sociale, diligentée par la Direction de la Cohésion Sociale, et l’Association pour la Condition Féminine et l’Aide aux Victimes (ACFAV), « ils ont tous reçu des propositions de relogements temporaires ».
La mairie envisage de construire un centre de loisir en lieu et place de cet habitat précaire .

Pour justifier cette intervention en période cyclonique, du 1er janvier au 15 avril, le préfet indique que l’article L611-1 du Code des procédures civiles d’exécution « autorise les expulsions d’occupants sans droit ni titre, dès lors qu’un logement correspondant aux besoins de la famille, définis par enquête sociale, a été accepté, ou à défaut, proposé. Elle répond à une situation que connaît le territoire avec des conditions d’habitation irrespectueuses de la dignité humaine et des risques graves pour la salubrité et la sécurité des occupants et les tiers. »

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