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Mamoudzou

Sécurité : G. Darmanin et S. Lecornu annoncent l’envoi de moyens humains supplémentaires

Pas de révolution dans le dispositif annoncé par les deux ministres en terme de sécurisation du territoire et des frontières, mais un renforcement de l'existant. Notamment à Koungou.

Deux communiqués interministériels en un jour concernant Mayotte ! L’un sur le plan sanitaire, l’autre portant sur la sécurité, on commence à penser que le territoire est entendu.

Les deux préoccupations des ministres de l’Intérieur et des Outre-mer portent sur le respect du confinement en vigueur depuis le 5 février dernier et la lutte contre l’immigration illégale.

Les deux ministres qui se sont entretenus ce jeudi, annoncent le maintien des deux pelotons de gendarmes mobiles, envoyés en renfort à la suite du triple meurtre dans le quartier de la Vigie lors du weekend des 23 et 24 janvier 2021. « Ces effectifs seront stationnés à Mayotte tant que leur présence sera nécessaire ».

En complément, 20 policiers seront déployés d’ici à mars à Mayotte, « afin d’assurer le complètement des effectifs de la Direction Territoriale de la Police Nationale ». Egalement, 13 gendarmes supplémentaires seront envoyés d’ici l’été 2021, « permettant le renforcement des forces de sécurité intérieure déjà présentes sur le territoire mahorais, notamment la création d’une compagnie et de renforcer la brigade de Koungou, deuxième ville du département ».

Du côté des frontières, afin de lutter contre l’immigration illégale, « qui fait peser un poids supplémentaire sur le système social de Mayotte, déjà fortement sollicité par la reprise de l’épidémie Covid-19 », les ministres n’annoncent rien de mieux que « le maintien en continu de trois intercepteurs des forces de sécurité intérieure grâce à l’arrivée de personnels qualifiés depuis l’Hexagone, gendarmes et policiers ».

Poursuite de la surveillance aérienne

En janvier dernier, 2.450 kwassa interceptés (Image d’archives)

Actuellement, ce sont 4 intercepteurs qui sont présents dans la flotte de la Lutte contre l’Immigration clandestine, dont un en panne est en cours de remplacement. Les trois opérationnels fonctionnaient donc en roulement, en intégrant le repos des équipages. L’arrivée de moyens humains supplémentaires va donc pouvoir les maintenir « en continu » sur le lagon.

La surveillance aérienne de la zone maritime décidée par le préfet, est pour l’instant maintenu.

Mais ces moyens restent insuffisants. Nous répétons que l’implantation d’une base avancée sur l’îlot Mtsamboro resterait le plus sûr moyen de lutte contre l’arrivée des kwassas.

Le communiqué interministériel indique que sur le seul mois de janvier 2021, 2.450 réadmissions aux Comores de personnes venues illégalement sur le territoire national ont été effectuées.

Il rappelle l’information de la matinée d’accroissement des capacités hospitalières avec l’arrivée d’une mission d’évaluation de la sécurité civile à Mayotte pour étudier la mise en place d’un Élément de Sécurité Civile Rapide d’intervention Médicale (ESCRIM), en cas de saturation des hôpitaux, notamment en soins intensifs. Les personnels de la sécurité civile pourront également accompagner les populations les plus fragiles et les plus touchées par la circulation du virus dans l’île.

Gérald Darmanin indique que l’objectif poursuivi à travers ces mesures est « une présence à la mer permanente, une meilleure détection et un démantèlement des réseaux criminels».

Sébastien Lecornu appelle lui au « respect du confinement » pour « freiner la circulation du virus et de son variant dit sud-africain ». Il explique que les renforts
annoncés ce jour avec le ministre de l’Intérieur « sont une réponse forte aux attentes légitimes de nos concitoyens, en lien avec les élus locaux et en particulier les maires. Nous poursuivrons ce renforcement sans oublier le dialogue franc et direct que nous devrons avoir avec les autorités comoriennes ».

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