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Le recentrage des périphériques RUP au cœur du défi européen

Pour donner un rythme de développement propre à ces régions dont 6 françaises en se basant sur leur contexte, le parlement européen se penche sur la question, « Quelle stratégie européenne pour les régions ultrapériphériques (RUP) ? »

A la suite des déraillements de l’année, finalement remis sur la bonne voie, que ce soit l’annonce de la diminution du fonds européen du secteur agricole pour les 9 RUP* ou l’interdiction de la modernisation de la flotte de pêche pour les mêmes territoires encore sous-développés dans ce secteur, des réflexions se font pour coordonner les énergies et se faire mieux voir de l’Europe. Les écarts de développement entre le territoire européen et ses 9 Régions très périphériques, l’exige.

Ce mardi 2 février, les sénateurs d’outre-mer ont échangé avec Stéphane Bijoux, député centriste au Parlement européen et rapporteur sur la future stratégie européenne à l’égard des régions ultrapériphériques (RUP). Si le rapport sera présenté en mars prochain au Parlement européen, il en a livré quelques bribes, estimant en préambule qu’il faut « « mettre les RUP au centre de l’action européenne et non plus à sa périphérie » et « changer le regard de l’Europe sur nos outre-mer ».

POSEI, RUP, Omarjee, députés, Janusz Wojciechowski , Europe, Mayotte
« No POSEI Cuts », les eurodéputés défendaient le programme adapté aux RUP en octobre dernier

C’est plus qu’un trait d’esprit qui l’incite à reprendre l’acronyme RUP, pour leur décerner le label de Régions d’utilité publique, un même champ lexical pour lui, puisque ce sont « des lieux privilégiés pour élaborer un nouveau modèle de développement réconciliant économie et écologie, grâce à leur biodiversité exceptionnelle et leur vaste espace maritime. »

Comme lors de la XXVème Conférence des RUP qui se tenait à Mayotte en novembre 2020, il est noté la nécessité de simplifier l’accès aux fonds européens. Il a également souligné l’importance de la coopération régionale entre les outre-mer européens, regrettant que les projets en la matière soient trop peu nombreux. Enfin, il a appelé à maintenir la plus grande vigilance s’agissant de l’octroi de mer, qui doit rester « un bouclier pour la production locale ».

La sénatrice Guadeloupéenne Victoire Jasmin (SER, Guadeloupe), met l’accent sur les circuits courts (un rapport plus direct entre producteurs et consommateurs), insuffisamment encouragés par l’Union européenne, « il permettent à la fois de soutenir les productions locales, de créer des emplois notamment pour les jeunes et de diminuer l’empreinte carbone ».

Le sujet de la pêche reste douloureux, puisque selon le sénateur martiniquais, l’Europe n’a pas réussi à enrayer son déclin dans son île.

Annonçant qu’un déplacement de la délégation aurait lieu à Bruxelles en 2021, dès que les conditions sanitaires le permettront, pour continuer à défendre ces dossiers, Stéphane Artano (RDSE, Saint-Pierre-et-Miquelon), président de la délégation, a rappelé la nécessité d’un portage fort de ces différents enjeux : « Les instances européennes apprécient la venue d’élus de terrain à leur rencontre : ces enjeux européens ne sont pas l’affaire de techniciens mais bien de politiques ». Stéphane Bijoux a assuré la Délégation de son engagement  à défendre les spécificités et les atouts des territoires, en notant que « les ultramarins doivent faire des outre-mer des territoires de solutions ».

A.P-L.

* La Guadeloupe, la Guyane, la Réunion, la Martinique, Mayotte et Saint-Martin (France), les Açores et Madère (Portugal) et les Îles Canaries (Espagne)

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