Difficile de faire appliquer les mesures de respect de l’état d’urgence sanitaire annoncées par le préfet fin octobre. Casser les habitudes n’est pas une mince affaire. L’objectif étant d’interdire les gros rassemblements pour éviter la transmission du virus, les grands mariages sont interdits, mais dans les faits on en voit encore, et sans port du masque pour les participants, et si les compétitions et évènements sportifs sont autorisés mais à huis clos, c’est-à-dire sans spectateur.
Or, les clubs ne parviennent pas à faire respecter ces mesures. Dans un courrier adressé au président de la Ligue Mahoraise de Foot, le préfet en fait le constat, soulignant que des procès-verbaux ont été établis suite à deux rencontres de football organisées en Petite Terre, entre l’ASCKaweni et le Sporting club de Pamandzi au stade de Pamandzi et entre Rosador de Passamainty et l’Ouragan de Labattoir au stade de Labattoir-Dzaoudzi. En raison de présence du public.
Des contaminations au sein des clubs
On peut dire que Djamil Abdallah, éducateur des équipes de jeunes de l’USCJ Koungou a toujours été sur cette longueur d’onde quand il interpellait après les annonces du préfet, « le risque de propagation du virus lors de rencontres officielles est élevé ». Il nous a de nouveau contacté pour faire part de son inquiétude, « lors des rencontres des 8ème de finales de la coupe de France régionale qui se sont déroulées ce weekend, cette mesure de huit clos n’a pas été respecté dans plusieurs endroits, plusieurs supporters venus encourager leurs équipes respectives et souvent sans port du masque. Les clubs sont démunis pour faire appliquer ou respecter ces mesures. Nos référents Covid n’ont suivi aucune formation de la part de notre ligue. Certains clubs enregistrent déjà des contaminations au sein de leurs effectifs, nous sommes inquiets. »
De plus, la majorité des infrastructures ne sont pas couvertes. « Les clubs ne peuvent pas empêcher la présence des supporters derrière les grillages durant les rencontres. Beaucoup de clubs sont souvent confrontés à des refus systématiques de certaines personnes à respecter cette mesure de huit clos et le port du masque. »
Djamil Abdallah s’inquiète des quarts de finales de la coupe de France régionale ce mercredi soir, « avec le risque de voir encore les stades envahis par des supporters ». La menace du préfet pourrait donc devenir une réalité qui convienne à beaucoup, « interdire purement et simplement les compétitions sportives pour éviter que de nouveaux clusters ne se créent aux abords des sites de compétition ».
En attendant le responsable sportif invite l’ensemble des acteurs sportifs à la vigilance et au respect des mesures barrières et du port du masque, « pour empêcher la propagation du virus ».
Rappel de l’Application de nouvelles mesures relatives à l’état d’urgence sanitaire
Anne Perzo-Lafond