28.8 C
Mamoudzou
lundi 20 janvier 2025

Marché des transports scolaires : Mahamoud Azihary saisit le procureur

Par ce nouveau recours, Mahamoud Azihary, s'insurge contre un nouveau report de la passation du marché de transports scolaires. Il reproche au conseil départemental de faire le jeu de la société Matis (Groupe réunionnais Mooland), en jouant la montre.

En février 2015, le tribunal administratif avait cassé le marché du transport scolaire dans son périmètre, invoquant qu’il n’était pas assez alloti. Il s’agissait de faire de la place aux petits transporteurs. Parmi les cinq lots, dont quatre sur Grande Terre, la gestion était de manière assez logique attribuée à Matis, qui en avait l’expérience et histoire que chacun se fasse la main ensuite. Le lot 2 est attribué à Matis et à 6 petits transporteurs, sous le groupement « Ouvoimoja ».

Lors de la passation d’un nouveau marché, qui avoisine les 30 millions d’euros par an, le 25 juin 2018, le conseil départemental sépare le lot « gestion », des autres portant sur le transport. Matis comprend le message, le transmet à ses salariés qui, inquiets pour leur emploi, manifestent leur mécontentement par des blocages. La date de la rentrée d’août 2018 approchant, le Département prolongeait le marché en l’état par plusieurs avenants. Ce n’était que le début…

Depuis, les tensions se sont avivées entre cinq des transporteurs membre de Ouvoimoja et Matis, les premiers ayant assigné le second en justice. Ils lui reprochent,  par la voix de Mahamoud Azihary, de conserver les compensations des charges indirectes et les marges, « ils n’ont perçu que 10,7% des rémunérations totales ! », avait-il accusé. De son côté, Matis clame la transparence dans son partenariat avec les transporteurs.

8 questions au procureur

Le convoité marché du transport scolaire

Il n’y a rien qui ressemble plus à une rentrée scolaire qu’une autre au royaume des appels d’offres du transport scolaires, puisque à l’approche de la rentrée scolaire de 2019, le Conseil Départemental prenait de nouveau un avenant pour prolonger le marché actuel jusqu’en juillet 2020. Attaqué par le nouveau groupement « Ouvoimoja Transports » (5 des transporteurs, sans Matis), sous le prétexte qu’il maintient la prérogative de gestionnaire de Matis en l’état. « Toute la manœuvre est faite pour réduire à néant les concurrents locaux. » Il était jugé irrecevable par le Tribunal administratif.

Nouveau recours en justice cette fois, qui porte sur une déclaration de Carla Baltus, présidente de Carla Mayotte Baltus Transport (CMBT), indiquant qu’un nouvel appel offre pour une assistance à maîtrise d’ouvrage, est lancé par le Département, repoussant aux calendes grecques la mise en place d’un nouveau marché. « Pourquoi l’assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO), nommée depuis avril 2017, n’est pas arrivée à monter correctement un marché dans les délais normaux connus ailleurs ? », c’est une des 8 questions posées par Mahamoud Azihary qui saisit sur ces bases le procureur de la République.

(Lire Signalement portant sur le marché des transports scolaires)

Anne Perzo-Lafond

Partagez l'article:

Société

NEWSLETTER

Recevez gratuitement les articles

du Journal De Mayotte

Nous ne vous enverrons jamais de spam ni ne partagerons votre adresse électronique.
Consultez notre [link]politique de confidentialité[/link].

Les plus lus

Articles similaires
Similaire

À Mamoudzou, le Recteur et le maire organisent des réunions publiques pour les parents des jeunes élèves

Accueillir les enfants coûte que coûte, voici le cap suivi par le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, qui lance dès demain, mardi 21 janvier, une série de réunions publiques à destination des parents d'élèves pour la rentrée scolaire des élèves du premier degré.

Le plan de bataille du maire de Mamoudzou pour la rentrée scolaire

Accueillir les enfants coûte que coûte, et même s’il faut momentanément passer par la triple rotation et les « écoles de campagne », c’est l’objectif du volontaire Ambdilwahedou Soumaïla. Décoiffés par un double cyclone, mobilisés comme centres d’hébergement d’urgence et parfois pillés, les établissements scolaires ont beaucoup donné.

Post-Chido : L’appel à l’aide des agriculteurs du Sud de Mayotte

« J’ai connu l’abondance, aussi bien tant au niveau...

Cyclones : La proposition biaisée de commission d’enquête du groupe LFI-NPF sur l’impréparation de Mayotte

Sautant sur la demande du sénateur Omar Oili d’investiguer sur la gestion de crise post-Chido, une soixantaine de députés La France Insoumise-Nouveau Front Populaire signent un texte partial.
WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com