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Longoni : les acteurs maritimes se modernisent

Un navire s’annonce ? Son escale n’aura plus aucun secret pour les acteurs du port, qui possèdent désormais un nouveau système de gestion, Ci5, comme on dirait « give me five ».

Inouï : Marseille aura fait office de test pour Mayotte, dans la mise en place du nouveau système de gestion des flux des marchandises, Ci5. Des initiales pour Cargo Intelligent Systems, prière donc de les prononcer en anglais, « si-aï-five ».

Pas d’infidélité : c’est la société marseillaise MGI (Marseille Gyptis Intenational) qui fournissait le logiciel AP+ utilisé depuis 2012 sur la place portuaire de Longoni, qui reste à la manœuvre pour négocier ce virage de l’innovation dans un « Cargo Community systems » (CCS) totalement revu.

Le défi est de proposer un outil efficace pour chaque acteur du port, tout en leur permettant de communiquer sur une même base de données. Il parle d’ailleurs leur langage, pour avoir intégré le vocabulaire métier des utilisateurs, « nous avons en magasin 18 métiers contre 14 auparavant », explique avec une charmante pointe d’accent du vieux port, Elhadji Kabirou, Chef de projet chez MGI, arrivé fraîchement de Marseille pour quelques journées d’information à l’adresse des utilisateurs du port.

Trophée de la transformation numérique

Norbert Martinez, président de l’UMM, introduisait cette séance d’information

Douanes, transitaires, distributeurs, manutentionnaires… tous sont amenés à utiliser Ci5. Tous ?… Sauf un acteur qui fait de la résistance, le groupe Sodifram, qui n’avait pas non plus rejoint la communauté AP+ pour une histoire de facturation. Cette fois, son directeur d’exploitation, Nassroudine Mlanao, est dans la salle pour prendre connaissance des nouvelles fonctionnalités.

Ce lundi après-midi, ce sont les professionnels de l’Union Maritime de Mayotte (UMM) et de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI), qui étaient invités à une démonstration, d’autres demi-journées seront consacrées aux autres acteurs.

« Petit à petit, toutes les places portuaires vont migrer de AP+ vers Ci5, mais nous avons choisi Mayotte après Marseille, pour leur configuration semblable, non en terme de volume bien sûr, mais elles sont toutes les deux sur le modèle import-export, et possèdent les mêmes fonctionnalités », nous explique Elhadji Kabirou. Le CCS a été élaboré à partir des remontées de l’ensemble des professionnels de Marseille-Fos.

MGI est présent dans une douzaine de ports, dont Brest, Saint-Malo, Bordeaux, Sète et donc Marseille Fos avec qui elle a remporté il y a quelques jours le Trophée de la Transformation Numérique. Dans les outre mer, elle est implantée à Mayotte, en Nouvelle Calédonie, à Tahiti, mais également l’aéroportuaire est équipé par la société, en Martinique et en Guyane.

Ils ont été 1.300 à être formés à Marseille. A Mayotte, tout le monde va y passer, avec le même accompagnement que pour AP+ de Halifa Lihadji, directeur de la société ICM (UMM, 70% et CCI, 30%), et de son assistante d’exploitation Nazirat Chadouli.

Reste à savoir si la fluidité de sortie des containers s’en ressentira…

A.P-L.

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