La sécurité à Mayotte est évoquée devant les députés. En effet, lors de son audition à l’Assemblée nationale le 10 octobre dernier pour défendre son budget au projet de loi de finances pour 2018, le général Richard Lizurey, directeur général de la gendarmerie nationale, n’a pas manié la langue de bois.
Devant les membres de la commission de la défense de l’Assemblée nationale, il s’est dit “préoccupé” par les Outre-mer, avec un niveau de violence “en augmentation” et “des situations extrêmement tendues”. Le général cite en priorité Mayotte, puis la Guyane et la Nouvelle-Calédonie.
Caillassages et décasages
« Tous les jours, j’entends parler de caillassages de gendarmes et de véhicules, d’agressions, ou d’opérations de « décasage » du fait de tensions intracommunautaires. La situation à Mayotte constitue une bombe sociale, qui explosera on ne sait pas quand. Mais cela arrivera », a-t-il averti.
Rappelant la crise de l’eau où nous apprenons que des gendarmes et leurs familles ont été évacués, il explique que cela a « canalisé les tensions. Elles sont toujours là, et il est certain qu’à Mayotte, un jour ou l’autre, nous serons confrontés à des difficultés ».
Il conclut devant les députés en martelant, « Pour moi, c’est le territoire le plus préoccupant. »
A.P-L.
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