Avant de publier le communiqué envoyé par le Front départemental Mahorais, nous avons tenu à vérifier s’il y avait bien valse d’étiquette. Les prix avancés à Mayotte sont exacts : pour un pack de 6 bouteille d’eau de la marque Cristalline annoncée à 1,02 euro à Auchan Macon, il faut débourser 5,94 euros à Mayotte. Sur le site d’Auchan le prix est affiché à 1,32 euros, mais si l’impact est moindre, la marge demeurerait importante.
Après calcul de l’octroi de mer de 30% rajouté au prix métropolitain, le Front Départemental Mahorais arrive à un total de 1,33 euro, « si je comprends bien vous vous faites une marge de 4€61, pour chaque pack que vous vendez », rajoute-t-il, avant de replacer dans le contexte : « Pendant la crise de l’eau qui a duré plus de 4 mois vous avez continué à dépouiller les mahorais qui étaient dans le besoin ».
La critique se poursuit sur la marque Ojiva, « qui utilise de l’eau de robinet de Mayotte et mis en bouteille ici, est inaccessible pour les mahorais. »
Quel gendarme pour les prix ?
Pas de contrôle, poursuit la critique, « le préfet de Mayotte applaudit des deux mains en invoquant la libre fixation des prix dans les commerces », mais sur un territoire où « l’insularité » biaise les équilibres, et alors que « la loi Lurel est passée par là ».
Le Front Départemental Mahorais interpelle la Dieccte, le « directeur de Cora », le préfet et les élus locaux, pour demander des réponses. Il pourrait rajouter les principaux syndicats qui hébergent des associations de consommateurs (AFOC, INDECOSA, etc.), sans compter l’ASCOMA.
Comme en écho à la dernière note de l’INSEE qui met en avant des augmentations exorbitantes des prix des produits frais, le Front Départemental Mahorais constate que « tous les produits, venant de l’extérieur, et vendus à Mayotte connaissent le même sort. » En février 2016, une étude de l’INSEE Mayotte faisait apparaître des marges particulièrement élevées dans le secteur du commerce : 25% contre 14% en métropole.
A.P-L.
Lejournaldemayotte.com