Invités par le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESEM) ce mercredi pour s’expliquer sur la politique locale de santé, François Maury et Xavier Montserrat, respectivement directeur régional et directeur local de l’Agence Régionale de Santé Océan Indien (ARS OI), ont répondu aux questions des Mahorais en partance pour des vacances malgaches.
« Nous sommes inquiets alors que des compagnies suspendent leurs vols », indique Harouna Attoumani, vice-président du Comité départemental du Tourisme (CDTM). Air Seychelles a suspendu momentanément ses vols à destination de la Grande Ile.
Et au port ?
Une épidémie qui dépasse les niveaux enregistrés tous les ans à Madagascar. « Cette année, les deux formes de pestes, bubonique et pulmonaire, se sont répandues dans les mêmes proportions. La bubonique se transmet par voie aérienne, les symptômes sont rapides et massifs, et sans prise d’antibiotiques, on peut en mourir. Mais elle se détecte rapidement, notamment à l’observation d’une forte toux et de vomissements », rassure François Maury.
Il évoque un « risque très faible pour Mayotte » : « Les équipages aériens sont formés, et le contrôle sanitaire aux frontières se fait à l’aéroport ».
Sans précision sur de semblables contrôles au port de Longoni où font escale des navires en provenance de Madagascar.
L’OMS, qui a classé cette épidémie comme urgence de niveau 2 sur 3, a fournit 1,2 million de doses d’antibiotiques. Prés de 50 morts et de 300 personnes atteintes ont été enregistrés actuellement.
Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com