Drame familial à Koungou (actualisé): il tue sa mère et blesse grièvement sa sœur

Un contentieux familial a tourné au drame ce dimanche à Koungou. Un homme a tué sa mère et s’en est pris violemment à sa sœur. La section de recherche de la gendarmerie mène l’enquête.

gendarmerie véhiculeMalgré le climat d’insécurité ambiant, les meurtres sont rares à Mayotte. Les événements qui se sont déroulés à Koungou ce dimanche 20 septembre au matin sont donc loin d’être banals. Un homme, âgé de 30 ans, s’est rendu dans le domicile familial dans le village de Koungou armé d’un couteau. Il a alors mortellement frappé sa mère avant de blesser très grièvement sa sœur. Repartant de la maison, il s’est ensuite débarrassé du couteau, retrouvé plus tard par les gendarmes, mais il n’a pas pris la fuite.

L’homme s’est immédiatement constitué prisonnier à la gendarmerie de Mamoudzou, racontant aux forces de l’ordre le déroulement des faits. Il a ensuite conduit les gendarmes sur place. A leur arrivée, les autres membres de la famille venaient d’appeler les secours qui n’ont pu que constater le décès de la mère. La sœur a été conduite aux urgences du CHM dans un état très grave. Pour autant, ses jours ne sont pas en danger.

L’enquête est menée par la section de recherche de la gendarmerie. Une autopsie de la dépouille de la mère devrait être réalisée dans les jours qui viennent.

Actualisation à 15h : Selon nos informations, la victime était une employée de Sodifram et était unanimement appréciée à Koungou. Elle avait la nationalité française, contrairement à son fils. Ce dernier lui aurait demandé 40 euros et sa carte d’identité, pour justement obtenir des papiers. Ce qu’elle aurait refusé, provoquant la colère de son fils et les évènements dramatiques que l’on sait.

Ce meurtre présumé est le 2e de l’année, après celui qui a défrayé la chronique à Combani au début du mois de mars. Dans cette affaire, l’homme avait mortellement poignardé sa belle-mère avant de blesser son épouse. Il avait ensuite pris la fuite pendant quelques heures avant de se rendre aux gendarmes. Le colonel de gendarmerie Gouvart notait alors qu’il s’agissait du premier meurtre depuis plus 3 ans dans notre département.

RR
Le Journal de Mayotte

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