Le conseil d’administration de la Société Immobilière de Mayotte élisait son président ce mardi 24 juin. L’ex maire de Pamandzi était opposée à Jacques-Martial Henry.
La SIM, créée en 1977, intervient dans la construction et la gestion de logements locatifs intermédiaires et sociaux, dans l’aménagement et dans la construction de logements en accession sociale à la propriété.
Dès le départ, elle posait le challenge de la construction en matériaux locaux et dans la mobilisation des artisans mahorais… du développement durable avant l’heure…
Entre 1978 et 2007, elle a construit environ 17 500 « cases Sim » en accession sociale et près de 1 600 logements locatifs intermédiaires. Depuis 2008, elle relance et diversifie ses constructions en modernisant le logement en accession sociale et en ajoutant des logements locatifs sociaux à son parc locatif.
La SIM, au capital de 7,5 millions et demi d’euros, a préparé la mise en chantier de 450 logements en 2013. Elle a avancé dans les études et travaux du Programme de Rénovation Urbaine de Mgombani et lancé les travaux de la ZAC du Soleil Levant.
6 voix contre 2
Parmi les dix administrateurs, trois représentent l’Etat, dont les services des Finances, de l’Outre-mer et du Logement (DEAL), les autres sont issus de l’Agence Française de Développement (AFD), de la Caisse de Dépôt et Consignation, de la Chambre des Métiers, du SMIAM (Syndicat Mixte d’Investissement et d’Aménagement de Mayotte), du Conseil général et de la mairie de Mamoudzou.
C’est donc Ramlati Ali, médecin et ex-mairesse de Pamandzi, qui a été élue par 6 voix, celles de l’Etat, contre 2 à Jacques-Martial Henry, celles du Conseil général, lors d’un vote qui comptabilise un bulletin nul et auquel n’aurait pas pris part la DEAL.
Elle succédera pour la présidence de la SIM à Issihaka Abdillah, conseiller général de Bandraboua, qui n’avait pas souhaité se représenter.
Titre honorifique, le président est surtout présent pour élire son directeur lors du renouvellement du conseil d’administration. Mahamoud Azihary, qui selon ses dires a réussi à la direction de la structure à multiplier son capital par 30 en moins de dix ans, reste donc au manettes jusqu’en mars 2015.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte