C’est un homme qu’on ne qualifie habituellement pas de discret ! Le deuxième vice-président du Conseil général mène pourtant son projet d’hôtel-séminaire sans publicité.
A Combani, non loin du centre, Jacques-Martial Henry nous amène sur un espace boisé de 16 hectares que son père, le docteur Martial Henry, avait acheté à la société Bambao en 1973.
On visite donc le chantier : le bâtiment de 27 mètres sur 12,5 qui abritera une salle destinée aux mariages, séminaires, colloques, réceptions. Un peu l’orientation du Café Room voisin de Maskati Ibrahim. « Mais je compte donner un style oriental à l’ensemble, avec plusieurs arcades et une charpente malgache en bois rond », indique-t-il.
Surtout que le titre de propriété d’origine porte le nom de « Zanzibar ».
Plus loin, les chambres : « 12 sont en construction, mais d’ici 5 ans, nous pourrons proposer 70 chambres et quelques studios». La grande salle dédiée à l’événementiel sera prête dès la fin de l’année selon lui. Le coût total de l’ensemble est estimé à 1,7 million d’euros.
Il déambule dans ce vaste domaine qui incite à la fois à la paresse et aux voulés, « il y en a tous les week-ends ». Poivriers, girofliers, caféiers, canneliers… Les fleurs et les essences de mélangent dans la douceur de Combani.
L’homme politique, « extrême-centriste » tel qu’il se qualifie, se prépare pour l’après, « si j’en ai marre de tout ça ! » Tout ça , c’est la gestion du département sur laquelle, bien que membre d’une majorité recomposée, il n’est en accord.
Sur ce projet, qu’il mène avec son frère jumeau Daniel, il est certain de sa réussite : « toutes les communes de l’île sont intéressées par une belle salle stylée ».
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte