A partir de lundi, le trafic des barges risque d’être fortement perturbé. Le mouvement de grève illimitée semble ce soir inéluctable après le refus par les syndicats des propositions du Conseil général.
Ce sera le bras de fer par la grève. Malgré une série de négociations entre les personnels du Service des transports maritimes (STM) et le Conseil général, les positions des syndicats n’ont pas évolué. Le personnel navigant du Service des transports maritimes (STM) exige toujours le départ du directeur d’exploitation.
Une première rencontre avait été organisée le 13 novembre, en présence du Président du Conseil général, de la direction générale et du personnel navigant. Mais les réponses n’avaient pas convaincu : un préavis de grève illimitée avait été déposé dans la foulée, à compter du 2 décembre.
« Personne désignée », une présence indispensable
Ce soir, le Conseil général a diffusé un communiqué dans lequel il rappelle que de nouvelles réunions ont eu lieu à son initiative pour étudier toutes les possibilités qui auraient permis d’éviter le conflit. «A ces occasions, il a été clairement rappelé que le directeur d’exploitation, en sa qualité de ‘personne désignée’, est en charge du respect du code ISM (sécurité maritime). Il doit, de ce fait, veiller à l’application efficace du système de gestion de la sécurité maritime, condition indispensable pour avoir l’autorisation de navigation (barges et amphidromes) délivrée par les autorités maritimes.»
Or, à ce jour, le directeur d’exploitation, dont les personnels exigent le départ, est le seul à disposer de cette «qualité de personne désignée».
Le Conseil général conclut donc que «sauf à conduire immédiatement à l’interruption des rotations entre Petite-Terre et Grande-Terre, et donc à la paralysie totale du trafic, il ne pouvait être donné satisfaction à cette demande.»
La grève malgré des avancées
Les négociations avaient tout de même permis des avancées, que le Conseil général espéraient suffisantes : un cadre mahorais va être formé pour obtenir la qualification de «personne désignée» de même que tous les capitaines.
Un responsable de gare maritime à plein temps, une fonction jusqu’alors dévolue au directeur d’exploitation, va être recruté et un plan de formation au profit du personnel navigant mis en place l’an prochain.
Malgré ces propositions, les représentants du personnel navigant ont donc confirmé leur volonté de maintenir la grève à partir de lundi. Joints par téléphone, ils n’ont pas souhaité faire de commentaire.
Le Conseil général «prend acte de cette décision, la regrette» et assure qu’il «veillera avec les services de l’Etat à ce qu’un service minimum soit assuré pour les usagers.»
RR