Deux nouveaux décès sont à déplorer, à Mayotte, « portant à 184 le total de décès liés au coronavirus depuis le début de l’épidémie. Il s’agissait de 2 personnes de 50 et 87 ans tous deux hospitalisées en réanimation » indique l’ARS dans son bilan du jour.
Ces deux décès n’impliquent toutefois pas nécessairement que la situation globale se dégrade.
« Depuis plusieurs semaines maintenant, l’amélioration de la situation sanitaire se confirme sur l’île » note l’ARS. Bilan après bilan, « le nombre de cas est constant avec un taux d’incidence autour de 20 cas pour 100 000 habitants et un taux de positivité sur l’ensemble des personnes testées entre 1% et 1,5%. Les hospitalisations et l’activité en réanimation pour les patients Covid-19 se stabilisent ».
Mais cette stabilité ne doit pas occulter la gravité de la maladie pour ceux qui l’attrapent. Une incidence basse ne doit pas inciter au relâchement. En effet, « depuis le 8 août 2021, 10 personnes sont décédées des suites du Covid-19. Sur ces 10 personnes, âgées en moyenne de 65 ans, toutes présentaient des facteurs de comorbidités et n’étaient pas vaccinées » prévient l’ARS.
En cause, un paradoxe qui n’est pas l’apanage de Mayotte. « Le contexte sanitaire, plutôt favorable, entraîne une baisse de la vigilance sur le respect des gestes barrières. La recrudescence des virus tels que la grippe, les rhumes, les angines ou les gastro-entérites, confirme de manière indéniable que la prudence a sensiblement déclinée au sein de la population. Il est primordial pour chacun de poursuivre les mesures de prévention et de protection afin de limiter la circulation du virus et éviter tout rebond épidémique : appliquer scrupuleusement les gestes barrières, se faire vacciner, se faire dépister en cas de symptômes et si on est contact et participer au contact-tracing ».
Le vaccin efficace à 95% pour prévenir les cas graves de COVID-19
L’incidence faible est à mettre en lien avec une couverture vaccinale qui progresse bien. « A ce jour, 60,5% de la population cible (plus de 12 ans) dispose d’un schéma vaccinal complet. Pour atteindre l’immunité collective, il faudrait que 80% de la population soit vaccinée. Les bénéfices individuels et collectifs de la vaccination Les vaccins ayant obtenu une autorisation de mise sur le marché ont fait la preuve de leur efficacité pour réduire les hospitalisations et la mortalité dues à la Covid-19. En décembre 2020, l’agence Européenne du médicament (EMA) a donné son autorisation d’utilisation en Europe pour le vaccin Pfizer/BioNtech. Des essais cliniques ont été réalisés auprès de 43 000 personnes de 16 à 85 ans : 50 % d’entre eux avaient reçu ce vaccin (2 injections) et l’autre moitié le placebo. Les résultats ont montré que ce vaccin était efficace à 95% pour prévenir les cas graves de COVID-19. Les résultats de cette étude et ce qui est observé en termes d’hospitalisation et de décès à Mayotte tendent à prouver que le vaccin contre la COVID-19 est le seul moyen d’espérer pouvoir retrouver une vie « normale ».
Depuis le début de la campagne de vaccination à Mayotte, différentes mesures ont été mises en place : – 23 sites de vaccination sont ouverts à la population dans plusieurs communes afin d’assurer une prise en charge constante – Les équipes mobiles permettent de renforcer les réponses aux besoins de vaccination des populations qui sont dans l’incapacité ou en grande difficulté pour accéder aux lieux de vaccination existants – Avec le concours des Infirmiers de l’Education Nationale, la vaccination en milieu scolaire permet de se rapprocher des plus jeunes, les moins concernés par la vaccination qui semblent être éloignés des sites de vaccination
Toujours porté par cette volonté de faciliter l’accès au dépistage et à la vaccination, ceux-ci restent gratuits à Mayotte. »