Alors qu’une communication drastique à l’égard de la presse est opérée depuis le passage du cyclone autour des problématiques de santé, l’Agence régionale de santé de Mayotte a transmis un communiqué dans lequel elle énumère ses actions menées pour gérer les conséquences sanitaires provoquées par Chido.
Dès le jeudi 12 décembre 2024, l’autorité sanitaire explique avoir ouvert une cellule de crise, en lien avec le Centre de crises sanitaires du ministère de la Santé, et mis en place « une stratégie opérationnelle et coordonnée avec l’ensemble des acteurs pour organiser la résilience du système de santé mahorais. » Sans préciser le type d’actions qualifiées de « décisives » mises en place, l’ARS relate avoir voulu « anticiper l’impact du cyclone » et « limiter au maximum les pertes de chance des patients pris en charge au sein du Centre hospitalier de Mayotte et des Centres médicaux de référence », qui ont été « configurés spécifiquement » pour faire face à la tempête. L’ARS mentionne que « de nombreux moyens ont été mobilisés », à commencer par l’arrivée de « 400 renforts » notamment « pour soulager le travail des équipes qui avaient connu le passage du cyclone. » Aussi, la Cellule d’urgence médico-psychologique (CUMP) aurait été « immédiatement sollicitée » et « projetée dès le 19 décembre 2024 », afin « de soutenir des professionnels de santé fortement éprouvés par l’événement. » Par ailleurs, l’hôpital civilo-militaire (ESCRIM), opérationnel dès le 24 décembre, a permis de désengorger le CHM, en prenant en charge plus de 3.000 patients.
Au niveau logistique, l’autorité sanitaire se félicite d' »un travail conséquent » mis en place avec la Direction générale de la Santé », pour « garantir le maintien des activités de soins du CHM », où près de « 100 tonnes de matériel médical » dont « une unité sanitaire mobile et « de nombreuses malles de postes sanitaires mobiles », mais aussi l’acheminement d’outils logistiques divers, ont été transmis aux établissements de santé. Enfin, depuis le cyclone, 10.000 personnes auraient bénéficié de soins et de consultations, grâce au travail des professionnels de santé libéraux et les professionnels de structures médico-sociales et 4,7 millions de comprimés de chloration ont été distribués « pour garantir l’accès à une eau potable ». Alors que les représentants de l’Etat déclarent que l’eau potable est de retour sur l’ensemble des communes du département, d’un autre côté, les autorités conseillent tantôt de faire bouillir l’eau courante du robinet ou d’utiliser des pastilles de chlore pour rendre potable une eau supposée l’être à sa sortie du robinet des consommateurs.