Ils sont éleveurs, maraîchers, producteurs, à appuyer la mobilisation en cours, se plaignant d’un travail « devenu trop dangereux » : « Nous nous faisons attaquer, nos salariés se font agresser, nous nous faisons voler, nos outils de travail sont dégradés, voir détruit, la violence et la sécurité sont une plaie qui nous touche durement. » Ils déplorent que, malgré leurs alertes, « les réponses des pouvoirs publics se font attendre », les maintenant dans un contexte quotidien de souffrance.
Mais en parallèle, ils ont besoin de continuer à travailler leur terre ou de nourrir leur bête, « faut-il cependant que nous disparaissions et que nos organisations connaissent la faillite ? (…) nous devons continuer de travailler et être dans nos exploitations, nous ne pouvons pas laisser nos animaux mourir, laisser nos légumes et nos fruits pourrir. »
Ils évoquent le Ramadan à venir, « nous serons tous heureux de partager un poulet frais, des œufs frais, du lait frais, des fruits et légumes frais avec nos familles. »
Ils s’adressent donc aux barragistes pour demander « que chaque agriculteur puisse circuler librement, aucun barrage ne doit nous être fermé quelques soit l’heure ou quelques soit le jour », même demande pour les camions de livraison, provende, poussin, poulet, céréales, matériel, engrais, etc., et également, les produits finis, poulets, œufs, fruits et légumes, etc. Ils demandent également que les équipes travaillant dans les exploitations puissent passer les barrages.
« Ne détruisons pas ce qui a été durement acquis, même s’il faut encore se battre pour obtenir la paix », concluent Naouiridine Ndzakou, Boinaidi Abdillah et Fouadi Salim.
ils ne sont qu’un exemple de ce que vit l’ensemble des secteurs économiques, sanitaire, sociaux de l’île, provoquée par un mouvement qui fait de gros dégâts, en trainant en longueur.
A.P-L.