Pour l’année 2024, l’éco-organisme Citeo a récolté environ 700 tonnes de déchets : 146 tonnes d’emballages en verre, 132 tonnes d’emballages en carton et papiers, environ 70 tonnes de métal et d’aluminium, et le reste soit près de 300 tonnes rien qu’en bouteilles plastique.
Simplifier les gestes de tri

D’ici l’année prochaine, Citeo prépare l’extension des consignes de tri à tous les emballages et papiers, un projet national pour faciliter le geste de tri et ainsi augmenter les performances. « En 2026, tous les emballages en plastique iront dans le même bac, à savoir le jaune. L’objectif est ainsi de faire progresser les performances de recyclage de tous les emballages et donc de concourir à l’amélioration de l’impact environnemental global du dispositif de collecte, de tri et de recyclage des emballages ménagers et papiers », précise Nicolas Moulin, responsable territorial Outre-mer chez Citeo.
Concrètement, cela signifie que les Mahorais pourront trier dans les bornes jaunes non seulement les bouteilles et flacons en plastique mais aussi tous les autres emballages en plastique tels que les pots de yaourt, de crème, les barquettes en polystyrène, les films en plastique, les sachets de pâtes ou de riz, et bien entendu toujours les emballages en métal (canettes boisson, boîtes de conserve, aérosols, barquette en aluminium…). Le geste de tri des emballages en carton, des papiers et des emballages en verre reste quant à lui identique.
Renforcer la proximité
Autre enjeu pour l’éco organisme : la proximité. « Nous comptons renforcer la proximité en installant davantage de points de collecte, plus proche des gens afin de limiter la durée et la distance de leurs déplacements pour venir déposer leurs déchets ménagers », poursuit le responsable territorial outre-mer. Actuellement ce sont environ 800 containers, avec 3 bornes, qui sont répartis sur l’ensemble du territoire de Mayotte, ce qui représente environ 250 points de collecte selon Nicolas Moulin. Mais l’entreprise compte augmenter ce nombre. « Nous avons environ 300 containers en attente… Un de nos objectifs serait d’en avoir environ 1.000 à échéance du premier semestre 2026. Pour cela nous travaillons avec les communes afin de trouver des lieux d’implantation pour installer des bornes ».
Des déchets collectés et triés à Mayotte mais recyclés hors territoire

Citeo dispose d’un centre de tri sur son site à Longoni, c’est là que sont séparés les différents emballages en fonction des matériaux. « Tous les déchets sont expédies hors de Mayotte, en Europe ou vers l’Asie. Ainsi tout ce qui est en plastique et en métal est exporté vers la France. Le verre lui part dans divers pays d’Europe et le carton en direction de l’Asie. L’enjeu de la collecte, à terme, serait d’avoir un cercle vertueux et de recycler l’ensemble des déchets sur le territoire de Mayotte », indique Nicolas Moulin.
Sensibiliser la population au tri
Rien qu’en 2024, Citeo a dépensé 4 millions d’euros en bacs, collecte, tri, export, mais aussi en communication. « Un de nos objectif est de sensibiliser la population au tri des déchets afin d’avoir une collecte plus efficace… ». Pour cela, l’éco-organisme a mené plusieurs campagnes de sensibilisation à la fois dans les quartiers, au plus près de la population, à travers le porte-à-porte ; mais aussi et surtout dans les établissements scolaires. « Nous voulons faire de la pédagogie auprès des plus jeunes. Pour cela, nous travaillons également avec le tissu associatif du territoire notamment dans le cadre de ramassages de déchets sur les plages ou dans la mangrove », souligne le responsable territorial de Citeo.
Un plan d’action spécifique en 2026

Pour faciliter la compréhension des nouvelles règles de tri par les Mahorais, un plan d’action spécifique sera mis en œuvre l’année prochaine. Toute la signalétique des bornes jaunes sera remplacée pour permettre à la population d’adopter le bon geste de tri. Parallèlement, des ambassadeurs du tri iront à la rencontre de tous les foyers mahorais pour leur expliquer les nouvelles règles de tri, et leur donner un memo à conserver leur rappelant ces consignes.
Enfin, une campagne de communication via différents médias (TV, affichage, réseaux sociaux) permettra de diffuser largement cette nouveauté auprès de la population pour expliquer ce nouveau dispositif et faire adhérer les Mahorais à ce nouveau geste de tri.
B.J.


