« Colocs », le retour : la révolution sociétale par le grand écran

En 2022, ce fut une grosse claque, en 2023, c’est la réplique. La série « Colocs » revient sur nos écrans pour une 2ème saison signée Jacqueline Djoumoi-Guez, gérante de la société Clap Production. Si le message principal a été intégré par le spectateur, les biais sont nouveaux, et les colocs encore plus drôles. 

« Colocs » colle à la peau de Jacqueline, c’est le Chamboule tout de la société mahoraise notamment en matière de droits des femmes. Pensez : dans la 1ère saison, quatre jeunes femmes Raïssa, Oumie, Nadjla et Farzati décidaient de prendre un appart ensemble, constatant que la cohabitation devenait trop difficile avec leurs parents. Pas de ruptures, mais des messages d’une génération qui ne se retrouve plus dans tous les marqueurs sociaux. Des efforts, elles en font, mais aussi parce qu’elles sont passées par la case métropole, l’indépendance, elles savent ce que c’est. Les épisodes ont été diffusés dans l’ensemble des territoires d’outre-mer.

Elles vont vous en faire voir de toutes les couleurs !

Les deux premiers épisodes de la 1ère saison, ce fut un tsunami dans la salle… et sur les réseaux sociaux. Parfois un déchainement de violence mais qui n’a pas fait reculer Jacqueline Djoumoi-Guez. L’évolution est enclenchée, difficile de s’arrêter en chemin, « et pourtant, la saison 2 a failli ne pas se faire », annonçait-elle lors de la soirée de lancement. « Ça relève du miracle, parce qu’on nous a volé la sauvegarde du film, ensuite, on a été chargé par la PAF comme des délinquants, et j’en passe ! »

La diffusion des épisodes de la 1ère saison a été un électrochoc dans tous les foyers, « des débats publics se sont tenus à ce propos, mais ma génération a soif de liberté de parole. Mes parents sont là dans la salle pour ce lancement de la saison 2, c’est la 1ère fois qu’ils mettent les pieds dans une salle de cinéma. Ma mère m’a dit, ‘je ne suis pas d’accord avec tout ce que tu dis, mais je comprends l’urgence que tu as à le dire’ ».

« Il y a énormément de talents ici ! »

Si la saison 2 a failli ne pas voir le jour, elles et ils sont plusieurs à avoir encouragé la

Alex Bellerose encourageait à « soutenir les multiples talents mahorais »

réalisatrice. Taslima Soulaimana, directrice régionale aux droits de femmes et à l’égalité est de celles-là. « « Elle m’a encouragée à reprendre la plume en me disant qu’il y avait encore tellement à dire. Sur la fertilité, les violences sexuelles, l’endométriose, la place des femmes dans la famille, le rôle des pères. Merci, tu m’as montré que la sororité n’est pas un vain mot ». Tout est fait avec doigté, les garçons n’en prennent pas forcément pour leur grade… sauf quand ils ne défendent pas leur femme devant leur propre mère !

Si la Politique de la ville de la préfecture, et France TV notamment le directeur éditorial de Mayotte la 1ère ont été remerciés, les politiques étaient invités à accompagner la création 100% mahoraise, « il y a énormément de talents ici, plus que dans tout autre outre-mer », glissait Alex Bellerose.

Avec la présence de Chaera Chamassi, Miss Salouva 2023, et ses deux men in black de protection rapprochée

Vous allez donc découvrir à partir de ce lundi 9 octobre à 20h les 10 épisodes de 25 minutes, contre 13 mn lors de la 1ère saison. Et faire connaissance avec la petite nouvelle du groupe, Nida, qui est revenue à Mayotte, « parce que je te raconte pas comment je me gelais les miches à Bordeaux ! » Entre elles, aucun tabou sur les traditions qu’il faut faire évoluer, « toi aussi tu as un tonton dont personne n’a entendu parler mais qui a droit de vie et de mort sur toi ?! » Le ton est donné !

Anne Perzo-Lafond

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