Après des débats riches et parfois passionnés, l’Assemblée nationale a adopté la loi de refondation de Mayotte en apportant des modifications substantielles au projet gouvernemental.
Je me félicite des améliorations notables votées, notamment en matière de lutte contre l’immigration clandestine, d’égalité sociale, d’identité législative et de programmation des investissements.
Je note avec une grande satisfaction la forte implication des LR et le formidable travail effectué par le rapporteur Philippe GOSSELIN (LR) avec l’appui de d’Olivier MARLEIX (LR) et Philippe VIGIER (MODEM), notamment avec le vote de la fin du titre de séjour territorialisé, la création d’une base de la Marine hauturière, de l’accélération de l’alignement social en particulier du SMIC, de la lutte contre les marchands de sommeil, avancées toutes obtenues contre l’avis du ministre des outre-mer. La représentation nationale a donc assumé ses responsabilités souveraines dans le cadre de l’équilibre des pouvoirs.
J’espère que la commission mixte paritaire qui se tiendra la semaine prochaine finalisera le texte en maintenant les avancées obtenues, tout en renforçant encore les capacités de police en mer(police dans la zone contigüe de 12miles nautiques au-delà de la mer territoriale) et en permettant l’accélération de mise en œuvre des grandes infrastructures comme le port, l’aéroport, le 2ème hôpital, l’université, la production la distribution et l’assainissement de l’eau. Cela nécessite d’alléger les procédures d’acquisition foncière en faveur d’un développement économique et social durable du plus jeune et plus pauvre département français. Les Mahorais peuvent accepter des règles d’expropriation pour les infrastructures d’intérêt général mais pas pour subir la double peine d’une immigration incontrôlée et de l’expropriation pour construire des écoles et des logements sociaux à destination des clandestins ! Un compromis est à trouver en CMP.
Les Mahorais le méritent. Ils pourront alors être le moteur du rayonnement économique et culturel français et européen dans le canal du Mozambique.