Entre le 01/01/2019 et le 20/03/2019, 17 cas de rougeole ont été déclarés à l’ARS OI, dont 5 cas importés de Madagascar et 7 cas nosocomiaux (ayant été en contact avec un cas au sein d’une structure de santé): 7 cas sont survenus chez des enfants de moins de 1 an (n’ayant pas encore atteint l’âge d’être vaccinés), 8 cas sont survenus chez des enfants de plus de 1 an, dont 6 qui n’avaient pas encore été vaccinés, 2 cas sont survenus chez des adultes non à jour de leur vaccination.
Les signes classiques de la rougeole qui doivent alerter sont :
- Fièvre supérieure à 38,5°C
- Toux, nez qui coule, yeux rouges et larmoyants (conjonctivite),
- Eruption cutanée : boutons rouges qui apparaissent d’abord sur le visage puis s’étendent au reste du corps)
Chez une personne non protégée (par le vaccin ou par une rougeole antérieure), la maladie peut apparaître de 7 à 18 jours après avoir été en contact avec une personne ayant la rougeole.
Les autorités sanitaires recommandent de vérifier son statut vaccinal et mettre à jour sa vaccination, car la rougeole se transmet très facilement quand on tousse, on éternue, on se mouche, et par la salive. Elle touche les enfants et les adultes non vaccinés.
En se vaccinant, on se protège mais on protège aussi son entourage (notamment les enfants de moins de 1 an, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées qui ne peuvent pas bénéficier de la vaccination).
La vaccination est complète après 2 doses d’un vaccin dirigé contre le virus de la rougeole.
Les autorités sanitaires recommandent cette vaccination de manière systématique pour toute personne née depuis 1980. Des recommandations spécifiques de vaccination existent pour les professionnels de santé et de la petite enfance.
Les personnes ayant déjà contracté la rougeole sont immunisées à vie (compte-tenu des épidémies fréquentes et de grande ampleur ayant eu lieu durant leur enfance, une grande partie des personnes de 40 ans et plus sont probablement protégées définitivement).
Une personne malade de la rougeole peut transmettre la maladie dès les premiers signes et jusqu’à 5 jours après le début de l’éruption. La rougeole doit conduire systématiquement à un arrêt de travail ou à une éviction scolaire pendant toute cette période.
En cas de consultation chez un médecin ou dans une structure hospitalière, il faut rester à l’écart des autres patients et informer de la présence de signes de rougeole dès l’arrivée dans la structure de soins, pour éviter la contamination d’autres patients, notamment en salle d’attente.
Une vaccination en urgence (dans les 72h) peut stopper la maladie !
Les personnes non immunisées (non vaccinées et qui n’auraient pas déjà contracté la rougeole) peuvent éviter la maladie en se faisant vacciner dans les 72 h suivant le contact avec un malade.
Des mesures complémentaires pour les personnes à risque de développer une rougeole grave sont possibles pendant 6 jours suivant l’exposition.
L’ARS Océan Indien demande aux professionnels de santé de signaler à l’ARS tout cas de rougeole suspecté sans attendre la confirmation biologique.
Ce signalement est essentiel pour permettre l’identification des cas contacts afin d’interrompre la chaine de contamination, et de mettre en place les mesures de protection des personnes risquant de faire une rougeole grave
Afin d’éviter les cas secondaires en services de soins où se trouvent des patients fragiles, des femmes enceintes ou des enfants n’ayant pas l’âge d’être vaccinés, il est recommandé de traiter en ambulatoire toutes les rougeoles non compliquées. Si l’état clinique du patient nécessite une hospitalisation, il est recommandé d’isoler le patient, de lui faire porter un masque et d’appeler le 15 pour l’organisation de l’accueil dans le service d’hospitalisation.