A Mayotte, près d’une personne sur dix est diabétique, soit deux fois plus que le niveau national. L’enquête Unono na Maore menée par Santé publique France publiée en mai 2022, révélait qu’en 2018-2019, pour près de 40% des personnes atteintes, ce diabète était méconnu. Pourtant, ces personnes présentent très fréquemment une obésité et une hypertension associées, ce qui pourrait les alerter. Les femmes sont majoritairement touchées à Mayotte, 13,3% contre 10,6% chez les hommes.
Le diabète est une maladie caractérisée par une concentration en sucre trop forte dans le sang du fait d’une insuffisante production d’insuline, hormone régulant le glucose dans le corps. Le diabète de type 2 survient à l’âge adulte et est principalement causé par la sédentarité, le surpoids et l’obésité, ainsi que par le vieillissement, sans exclure l’intervention de facteurs génétiques. On se souvient de la vulnérabilité de la population diabétique face au Covid-19 où il agissait comme cause de comorbidité, rendant indispensable les actions de prévention.
Santé Publique France et l’ARS Mayotte s’y sont engagés à l’intention des populations à risque.
De son côté, la Mutualité de la Fonction Publique (MFP) a également décidé de mener ses actions. Avec une journée de sensibilisation en 2022 vers les agents territoriaux, et cette année, auprès des élèves du collège de M’gombani, ainsi que de son personnel. « Nous comptons sur les jeunes pour être non seulement un relais au sein de leurs familles, mais aussi, de leurs amis. Nous avons essentiellement touché les 6ème et les 5ème », nous rapporte Mohamed Youssouf, Délégué régional de la MFP qui représente localement la MGFI (Finances) et la MGEN (Education nationale).
Il se félicite de la collaboration du principal de l’établissement, François Balédent. « Le collège s’est chargé de l’organisation interne de la journée en ciblant les classes qui avaient sport ou SVT ce mardi matin, pour plus de cohérence avec le sujet. » Un stand de dépistage était mis en place pour le personnel du lycée, avec la petite piqûre pas trop douloureuse de recherche de diabète.
« De leur côté, les élèves ont eu des séquences de 45 minutes par demi-classes, menées par deux chargés de mission du réseau Rédyab Ylang, pour expliquer la maladie, comment elle arrive, et les habitudes à prendre pour ne pas l’attraper ». A l’issue, des goodies (petits supports publicitaires) ont été distribués aux élèves.
A.P-L.