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Régulation des naissances : le grand pas franchi par l’ARS Mayotte

Face à l’accroissement démographique, les politiques de régulation des naissances vont évoluer jusqu’à proposer aux femmes de se faire stériliser, indique le directeur de l’ARS Mayotte.

10.795 naissances en 2022, le chiffre signe à lui tout seul l’échec des politiques passées en terme de lutte contre l’immigration clandestine et de régulation des naissances, et à venir sur les politiques publiques, sociale, sanitaire et scolaire, car on sait que tout moyen humain et matériel sera sous-dimensionné.

Cela fait des années que, aux côtés de nos chroniqueurs, nous prêchons en faveur d’une politique de régulation des naissances du type « 1, 2, 3, bass » adapté aux mères et futures mères, arrivées, et arrivant de l’extérieur, puisque responsables des trois-quarts des naissances.

Un sujet sur lequel Olivier Brahic, directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) Mayotte vient de faire un meaculpa salutaire sur l’antenne de Mayotte la 1ère ce vendredi, « nos campagnes de communication n’étaient pas percutantes, nous devons modifier notre communication ».

Maternité, CHM, sage-femme, Mayotte, Réserve sanitaire
Urgence n’est pas un vain mot pour évoquer les actions à mener sur la démographie

Cibler aussi les hommes

Et à l’écouter, le curseur va être en effet être radicalement déplacé puisque la politique maison ne va plus seulement se traduire dans la com’ mais dans les actes. « Nous voulons faciliter l’accès à la contraception masculine en diversifiant les points d’accès aux préservatifs, et féminine en proposant, en lien avec le CHM et les PMI, aux femmes qui consultent une stérilisation, c’est à dire une ligature des trompes. » Un partenariat qui se fera avec le CHM et le conseil départemental qui a compétence sur les PMI donc.

Une sensibilisation à la 1ère contraception se fera également dans ces deux lieux, comme au collège, puisque plusieurs élèves sont déjà maman à cet âge là.

Sur ce plan, et comme nous l’avons souligné lors de l’évocation du profil des auteurs lors du procès d’assises, la paternité doit aussi être interrogée, avec une même sensibilisation à la stérilisation, la vasectomie dans ce cas, afin d’un partage des responsabilisations.

Un moyen qui semble radical faute de réussite dans la régulation des naissances, et qui a malgré tout peu de chances d’aboutir sans démarche explicative auprès des concernées à qui il sera proposé. Pour le traduire en langage clair, tenu par un élu de la place, « pour avoir des papiers, un enfant suffit, pas besoin d’en avoir davantage ! ».

Anne Perzo-Lafond

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