Non, la Turquie n’est pas connue que pour les greffes de cheveux ou les kebabs. Le pays regorge également d’installations sportives 5 étoiles, où beaucoup d’athlètes viennent s’entraîner chaque année. Notamment vers Belek, un quartier du district de Serik, dans la province d’Antalya. La sélection d’Athlétisme de Mayotte va pouvoir profiter de ces infrastructures derniers cris, une aubaine.
Pourquoi la Turquie ?
Sébastien Synave, président du comité départemental d’Athlétisme de Mayotte, est à la baguette dans la préparation des athlètes mahorais pour les jeux des îles. C’est naturellement que nous l’avons interrogé sur le choix de la Turquie : « Nous sommes dans la continuité de l’année 2022 où nous avions effectués 2 stages de préparation à la Réunion. Même si nous avions toujours été bien accueillis là-bas, nous voulions changer de lieu, d’autant que grâce au conseil départemental nous avons les moyens d’effectuer des stages à peu près où on veut. Après avoir échangé avec les athlètes et des prestataires sur divers lieux, nous avons opté pour la Turquie, car en terme d’infrastructures, d’hébergement et de climat sur cette période, c’était le mieux. En plus, ça sera les vacances scolaires en métropole à ce moment là, donc la plupart des sites sportifs seront pris d’assaut. Ceci explique cela. Par ailleurs, beaucoup de sélections nationales vont peaufiner leur préparation à Belek, pour vous donner une idée du prestige de l’endroit. J’espère que nos athlètes vont se donner à fond et profiter au maximum de ces infrastructures. »
Une préparation plus approfondie que les années précédentes
M. Synave l’a souligné lors de notre entrevue, la préparation des jeux de cette année diverge des années précédentes. Il nous en dit plus : « La préparation des jeux de cette année a été beaucoup plus approfondie, comparé aux autres années où on s’y prenait 3 mois avant. Et c’est bien évidemment grâce au département, qui nous accompagne quotidiennement, notamment financièrement. Nous travaillons étapes par étapes, et pour l’instant, tout se passe bien. »
Des absents, sans incidence ?
Même si tout le monde ne pourra pas être présent, pour diverses raisons, chacun continuera d’être concerné, à sa manière, d’après Sébastien Synave : « On notera quand-même quelques absents, dont un qui n’a malheureusement pas pu obtenir ses congés sur cette période là. Un autre sera en train de rattraper un stage aux États-Unis, mais ça sera bénéfique pour lui et pour la délégation d’Athlétisme, du moins on l’espère. Enfin, un dernier a décidé de partir de son côté. C’est dommage que tout le monde ne puisse pas être là. Malgré tout, on fera avec les présents, les autres continueront leurs entraînements de manière sérieuse et intensive, je n’en doute pas. »
On le répète, il n’y a pas que les jeux des îles dans la vie !
Oui, parce qu’il y a d’autres échéances qui arrivent juste avant, et performer là-dessus ne sera que bénéfique. La saison hivernale s’est achevée et l’estivale va commencer sans plus tarder. Chaque athlète a donc repris les entraînements et le stage en Turquie arrive à un moment décisif. Sébastien Synave nous en dit davantage, tout en glissant un petit mot de fin : « Kamel, Nasrane, Djassim, Soultoini… ils ont tous repris les entraînements. Mais ce n’est pas que pour les jeux des îles. La saison estivale d’Athlétisme va bientôt débuter, avec son lot d’échéances, toutes aussi importantes, notamment les championnats de France. Si les athlètes sont performants lors des compétitions intermédiaires (qui arrivent avant les jeux), ils le seront également aux jeux des îles. J’aimerais juste que tout le monde puisse garder les pieds sur terre et se concentrer sur les objectifs à notre portée. » Soft, mais clair et net.
Pour rappel, les athlètes s’envoleront pour la Turquie le 25 avril, soit 3 jours après le meeting de Saint-Denis, qui aura lieu le 22 avril. Le stage à Belek, lui, durera jusqu’au 6 mai.
Houmadi Abdallah