Calembour s’il en est mais surtout triste réalité d’un quotidien professionnel devenu de plus en plus complexe pour ces soldats du feu en proie à des situations de violence en intervention ainsi que dans l’enceinte de leurs propres casernes et ce, à échelle nationale ( +9,6% en 2021 avec un volet d’agression physiques de plus en plus prononcé selon les dernières données du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure — SSMSI). Et nos sapeurs-pompiers mahorais ne sont malheureusement pas épargnés.
Dans le cadre du dernier décret voté en décembre 2022, relatif au plan de prévention et de lutte contre les agressions notamment envers les personnels des services publics de secours,
il a donc été autorisé nationalement le port de caméras individuelles pour les sapeurs-pompiers; protocole déjà utilisé par les forces de l’ordre.
Ce dispositif, désormais mis en place au sein du SDIS de Mayotte ( Service départemental d’incendie et de secours) , à caractère plus juridique que dissuasif, a pour objectif de constater les infractions, incivilités ou agressions lors des interventions en facilitant l’identification des auteurs par l’enregistrement d’images.
Cette collecte visuelle et auditive de données, constituant potentiellement des preuves, est strictement encadrée par une réglementation nationale. Seule la réquisition judiciaire permettant l’accès à ces données.
Il est à noter que les respectives casernes se dotent aussi de caméras fixes de surveillance à même les bâtiments, afin d’assurer les surveillance et sécurité des personnels concernés lors de leur garde.
La devise historique du corps des sapeurs-pompiers « Sauver ou Périr » n’aura jamais été si tristement d’actualité.
MLG