Quelques élus de Mayotte, représentant de l’État, responsables de divers institutions de la formation professionnelle et bien d’autres personnes, étaient présents. Et ce n’est pas la petite averse de ce mercredi matin qui allait changer quelque chose. Après un petit déjeuner, l’événement commence par un discours de M. Daoud Saindou Malide, vice président de la formation professionnelle et du préfet de Mayotte, M. Thierry Suquet. S’en suivent une présentation du PUIC et des résultats obtenus, où les différents acteurs ont pu communiquer.
Le PUIC, pour accompagner les territoires ultramarins
Si beaucoup ont eu la possibilité de découvrir pour la première fois ce que représentait le PUIC, Soilihi Moukhtar, directeur de la DAFPI, avait répondu plus tôt à nos sollicitations, pour éclairer les plus sceptiques : « Ce pacte ultramarin d’investissement vise à accompagner les collectivités d’outre-mer. Le but étant d’augmenter la capacité de formation des jeunes et des moins jeunes, en augmentant leur enveloppe habituelle. C’est ce qu’on appelle ‘une enveloppe additionnelle’. De base, 11 millions d’euros sont alloués à Mayotte pour la formation professionnelle. Avec ce dispositif, nous recevons un peu plus de 5 millions d’euros additionnels chaque année, depuis 2019. Avec ce séminaire, le conseil départemental et ses différents partenaires ont voulu faire le bilan, qui est très positif, et annoncer les enjeux à venir. »
Une aubaine pour les institutions chargées de la formation
Un bilan plus que positif. Les différentes instances qui se chargent de la formation dans notre département le garantissent. Gabrielle Kuola, Directrice du service partenariat de Pôle emploi, nous confirme ce point de vue : « Le PUIC a considérablement augmenté la capacité de la mise en œuvre des formations sur le territoire, pour Pôle emploi. Cette dernière a été multiplié par 4. Tout cela a notamment été possible avec une dotation de plus de 12 millions d’euros entre 2019 et 2022, dont 8 millions sur les deux dernières années. On peut bien évidemment parler d’une aubaine. Outre l’aspect financier, le plan d’investissement a emmené plus de fluidité et d’écoute dans les relations entre Pôle emploi, le conseil départemental et les autres acteurs de la formation professionnelle. Le mode de travail a changé dans le territoire. »
Un mode de travail qui a changé et qui continuera de changer, toujours du côté positif. Les prochaines actions liées au plan ultramarin d’investissement dans les compétences seront rythmées par le « aller vers », une démarche qui consistera à rendre les diverses formations, disponibles, dans les nombreuses régions de Mayotte, améliorer leur accessibilité. Un accord de principe de 21 millions d’euros, pour aller au delà de 2022, a été évoqué. De quoi aider au bon déroulement de ces nouveaux projets. Cette année 2023 s’inscrit d’ores et déjà comme une « année de prorogation », le pacte initial devant se terminer le 31 décembre 2022.
Houmadi Abdallah
*Le plan ultramarin d’investissement dans les compétences a fait son apparition durant le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, en 2019. Il vise à l’accompagnement financier des collectivités territoriales d’outre-mer dans le domaine de la formation professionnelle. L’objectif est de répondre au besoin des entreprises mais aussi des demandeurs d’emploi, en améliorant leurs compétences.