Pour les assidus – et il faut espérer que tous le soient – ce sont deux jours de formation à la consommation des fonds de convergence et fonds européens dont ont bénéficié les cadres du conseil départemental cette semaine. Celle du Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT) portait exclusivement sur le plan de convergence, ils étaient une vingtaine à en bénéficier. C’est peu.
Le lendemain, au conseil départemental, un séminaire interne était organisé à l’attention des cadres de la collectivité. Ouvert par le président Soibahadine Ibrahim Ramadani avec ces mots : « Très attentif à la consommation des fonds pour la prochaine programmation, il m’est apparu utile d’appeler à la mobilisation de tous afin d’inscrire cette gestion des fonds européens dans le quotidien de nos actions ». Il était entouré notamment du vice-président délégué Mohamed Sidi, de la 1e vice-présidente Fatima Souffou, du DGS Mahafourou Saidali et de la Direction des affaires européennes et de la coopération régionale.
« Ce séminaire a pour objectif, de sensibiliser notre administration que vous incarnez, à la gestion des programmes européens mais aussi revoir nos pratiques pour une meilleure connaissance des procédures et rouages pour faire de 2020, une année de rattrapage dans la programmation des fonds actuels » a-t-il souligné. Une centaine d’agents ont pris part à ce temps de travail à vocation « pédagogique, entre état des lieux et projection », illustration de la volonté départementale d’avancer de façon opérationnelle et collective sur ces questions qualifiées de « majeures pour l’avenir de Mayotte ».
Un « électrochoc » qui passe par la formation
La journée comprenait des présentations et des échanges autour de l’état des lieux 2014-2020 (FEDER/FSE, FEDER…), sur l’avancement des projets départementaux avec des retours d’expérience (déploiement de la fibre et aménagement numérique…).
La future période de programmation 2021-2027 a également été abordée avant un point complet sur la question du transfert de gestion au Conseil départemental, les conditions de réussite pour la pleine mobilisation des fonds et la recherche de solutions opérationnelles (formation, pédagogie, communication…) pour faciliter le portage de projet dans directions.
« Au titre de la coopération renouvelée avec la Région Réunion, un programme d’action fort sera proposé pour établir des formations indispensables à suivre, ouvertes à notre encadrement, appuyé de possibilités d’immersion au sein notamment des services de la Région Réunion, au titre de ce partenariat » a notamment indiqué le DGS, « soucieux d’un électrochoc qui permette au Conseil départemental et à ses services d’aller vers une efficacité optimale sur ce thème », note le communiqué du CD. Les agents se sont vu remettre un guide des procédures. Il faut aussi et surtout booster les volontés d’y arriver.
« Il est ressorti des échanges, au terme d’une journée particulièrement riche, la nécessité de renforcer la formation, d’accélérer la désignation de référents, ou de simplifier les modes de présentation quand c’est possible. »