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Mamoudzou

Prix : contrôle de la fièvre du Ramadan

Comme pendant le reste de l'année, les prix suivent la courbe de jonction de l'offre et de la demande. Et en période de Ramadan, celle-ci est particulièrement forte. Les services de l'Etat déploient un arsenal de contrôles notamment sur les marchés et s'appuient sur un baromètre.

Les Comoriens ne sont pas les seuls à subir une inflation jusque sur les produits de première nécessité en cette période de forte consommation du Ramadan, à Mayotte aussi le prix décollent. Le préfecture indique avoir constaté que les prix s’affolaient surtout à l’approche de l’Aïd El-Fitr, «certains produits phare se raréfient et leur prix ont tendance à augmenter fortement ».

Pour anticiper, des contrôles ont eu lieu. Le pôle concurrence, consommation et répression des fraudes (CCRF) de la DEETS, appelé pôle C, a commencé à rencontrer les partenaires institutionnels et les organisateurs des principaux points de vente du territoire. Et une fois rappelé des règles « minimales » de commercialisation, de conformité et de sécurité des produits, les services de l’État ont mis en place des contrôles réguliers sur l’ensemble des marchés du territoire.

Qui s’est porté le 22 février 2022 sur les exposants du marché de Coconi, puis le 5 mars 2022, avec des contrôles d’une soixantaine de stands du marché avec un échange au cas par cas sur les non-conformités à la réglementation constatées.

160 tonnes d’oignons importés en deux mois

Un thermomètre pour des prix enfiévrés

Le 2 avril au matin sur le marché de Coconi, 48 contrôles CCRF et 12 contrôles URACTI (travail illégal) ont été effectués et donneront lieu à la mise en œuvre d’une vingtaine de mesures de polices administratives, et deux procès-verbaux.

Cet encadrement réglementaire des opérateurs intègre un thermomètre des prix des produits spécialement consommés sur cette période.

« Ces actions de contrôles ont vocation à se poursuivre sur toute la période sur les autres marchés du territoire », indique la préfecture. Il n’est pas fait mention du Bouclier qualité prix, ni de la surveillance des affichages dans les grandes surfaces.

Les marchés ne sont pas les seuls à être contrôlés. Les importateurs de « produits-phare » le sont aussi. Avec un rappel réglementaire au besoin. En mars et avril, ont été importés en tout, 67 tonnes de taros, 160 tonnes d’oignons, 3 tonnes d’ails et 12 tonnes de gingembre.

Pénurie de sucre à Sodifram ce week-end

Mais si la préfecture indique que « Les quantités importées permettent d’espérer une disponibilité suffisante de ces produits sur le territoire et les services compétents de l’État seront vigilants à la réalité de celle-ci », des pénuries se font sentir, en particulier de sucre (voir le panneau ci-contre dans une grande surface de la place).

Quant aux œufs de Pâques, ils semblent avoir été oubliés des rayons cette année !

A.P-L.

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