Diho et Malesh se sont retrouvés vendredi soir pour un concert, accueillis par l’association des croiseurs hauturiers de Mayotte (ACHM), mâts de voilier en arrière-plan. Prêts pour l’évasion. Malgré les menaces de pluie, les spectateurs ont été près de deux cents à se déplacer, les seules gouttes tombées sur la scène sont celles provoquées par l’énergie déployée par les magiciens du son !
On a même dansé sur les envolées rythmées de l’Afroblues chaud et suave de Diho, mélange parfait de tradition musicale mahoraise, teintée d’inspirations du Grand continent.
Les deux artistes ont eu le privilège d’être accompagnés par des musiciens de haute volée. Aériennes, les envolés solistes et rythmiques de Jean Wellers, prince des petites cordes, violon, gabussi, guitare, mais aussi des octaves inférieures de sa basse électroacoustique, ont su donner une profondeur et variation aux classiques des deux musiciens.
Malesh guitare en bandoulière, voix sucrée et engagée au micro a reçu le soutient rythmé du malgache Jimmy Rakotoson, chevillé à sa batterie. Jean Wellers était aussi de la partie, tout comme la puissante choriste guyanaise Valérie Tribord.
Le dernier album de Malesh est disponible dans les bacs dans l’Hexagone et à l’école de musique (rue des 100 villas) à Mayotte. Le dernier clip de Malesh résume bien l’essence de sa musique, celle d’un raconteur d’histoire engagé.
Le « Mahorais Blues » de Diho, album édité en 2012, est lui aussi à écouter sans modération.
Pour ceux que la barge a effrayés vendredi soir, les deux artistes offrent une séance de rattrapage ce samedi soir, au Café Room à Combani, dès 21 h 30.
A.L.