Le projet de loi destiné à lutter contre la vie chère en Outre-mer a franchi une étape clé mercredi 22 octobre, lors de son adoption par la commission des Affaires économiques du Sénat. Ce texte vise à réduire l’écart des prix avec ceux de l’Hexagone, à renforcer la transparence et à soutenir la transformation économique des territoires ultramarins. Malgré tout, des interrogations persistent sur son impact réel.
Des mesures pour relancer le pouvoir d’achat
La commission a validé plusieurs mesures phares, dont le renforcement du « bouclier qualité-prix » (BQP). Ce mécanisme, qui fixe le prix d’un panier de produits essentiels, vise désormais à réduire concrètement l’écart avec les prix en métropole, et non plus à se limiter à une simple modération.
L’objectif est d’améliorer le pouvoir d’achat des ménages ultramarins et de garantir une meilleure transparence des prix, notamment après les mouvements sociaux qui avaient éclaté sur l’île de la Martinique au mois d’octobre 2024.
Des limites sur certaines mesures
Si le texte a été adopté à l’unanimité en commission, certaines dispositions suscitent des réserves. L’exclusion des frais de transport du calcul du seuil de revente à perte, qui aurait permis de baisser les prix en rayon, a été rejetée par les sénateurs.
Selon eux, cette mesure risquerait de renforcer les positions dominantes des grands distributeurs, de fragiliser le commerce de proximité et de pénaliser la production locale. Mardi 28 octobre prochain, les débats en séance publique permettront d’examiner si le projet répond réellement aux attentes des populations ultramarines.
Mathilde Hangard