Dans un communiqué, le MEDEF Mayotte dresse « un constat sans appel » sur la situation économique de l’île. L’organisation pointe une accumulation de facteurs : « l’instabilité institutionnelle et politique retarde les décisions et fragilise l’exécution des politiques publiques », tandis que « les délais de paiement anormalement longs tendent la trésorerie des entreprises ». À cela s’ajoutent « une insécurité devenue quasi quotidienne », « l’absence de reprise économique depuis le passage du cyclone Chido » et « la répétition des mouvements sociaux ».
Selon le MEDEF, « la rupture de desserte met les entreprises sous une pression sans précédent ». Les conséquences se traduisent par « des équipes immobilisées, des retards massifs, des chantiers interrompus, des livraisons impossibles, des pertes sèches dans le commerce et la restauration, des annulations dans le tourisme et le transport, [et] une désorganisation durable des services ».
Les entreprises signalent aussi « l’impossibilité de tenir leurs engagements contractuels, avec des pénalités qui s’empilent et des risques contentieux ». Sur le plan social, « l’accès au poste de travail devient aléatoire pour de nombreux salariés », ce qui entraîne « fatigue et stress » ainsi que des menaces sur « des milliers d’emplois directs et indirects ».
Tout en réaffirmant « son attachement au dialogue social et au respect du droit de grève », le MEDEF Mayotte avertit que « la rupture durable d’un service public essentiel compromet la continuité territoriale, met en péril l’activité économique et fragilise l’emploi ». L’organisation demande « la reconnaissance explicite de la gravité de la situation économique, le rétablissement rapide d’une desserte prévisible et sûre, ainsi qu’une information claire et continue aux usagers et aux entreprises ».