« Nous voulons redresser le pays ». « Nous voulons sortir la France de cette situation intenable ». Voilà ce que l’on entend ces derniers jours sur les plateaux TV de la part de nombreux responsables politiques, élus du palais Bourbon notamment. Chacun arguant que si son parti était aux manettes de l’État on n’en serait pas là, et d’imputer cette situation dramatique et instable au président de la République, Emmanuel Macron, du fait de la dissolution faite il y a plus d’un an.
Tous lui reprochant, y compris parfois même dans son propre camp, cette « bordelisation ». A y regarder de plus près on peut se demander qui sème la pagaille. Emmanuel Macron parce qu’il a dissout l’Assemblée ? Ou nos trop chers députés qui, eux, n’arrivent pas à discuter et à s’entendre pour remettre le pays sur de bons rails, et menaçant « tous les quatre matins », pour ne pas dire tous les jours, de censurer le prochain Gouvernement quel qu’il soit. Tous anticipent les prochaines élections présidentielles qui auront lieu dans 18 mois… Certains partis appelant à une nouvelle dissolution, d’autres à une démission du Président, et même pour les plus extrêmes à sa destitution. Une situation pathétique et même navrante.
Pendant qu’ils font l’éloge de leurs convictions ainsi que des panégyriques de leurs candidats, expliquant qu’ils ne comptent pas faire de compromis pour ne pas trahir leurs idéaux, qu’ils crient haut et fort qu’il faut sauver la France de cette situation, notre pays s’enfonce un peu plus dans la crise financière, comme l’a rappelé François Bayrou, alors Premier ministre, en juillet dernier lors d’une conférence de presse : « toutes les secondes notre dette s’accroît de 5.000 euros… ». Soit 432 millions d’euros par jour !
Et nos trop chers responsables politiques, eux, pendant ce temps-là, au lieu d’essayer de trouver une solution, se renvoient la balle, au mieux, en disant : à qui la faute ? Quand ils ne s’invectivent pas. Pendant qu’ils se chamaillent et tentent de montrer qui est le plus fort, la dette continue d’exploser, la bourse dégringole et les taux d’emprunt flambent. Mais pour eux semble-il, il n’y a pas péril en la demeure car nous sommes « un grand pays », oui mais avec de petits « politicars »… Peut-être faudrait-il suspendre leur salaire et leurs indemnités le temps qu’ils arrivent à trouver un accord pour sortir la France de cette situation ?
Dans cette histoire, on se rend compte que ce sont 577 personnes, sur plus de 68 millions de Français, qui bloquent nos institutions car elles n’arrivent pas à trouver un accord entre elles pour que le pays se sorte de ce bourbier. Le principal responsable ? Le président de la République, à qui certains demandent de partir. Quand une équipe de sport ne gagne pas on change l’entraineur et non les joueurs, c’est bien plus simple, même si ces derniers sont médiocres… C’est sans doute le cas d’un bon nombre de nos responsables politiques qui brillent plus par leur incompétence et leur débats stériles de cour de récréation que par une réelle volonté de sortir la France de cette situation pour le moins inextricable. La France n’aurait-elle pas la classe politique la plus bête du monde… ?
B.J.