Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a confié une mission « État Efficace » à Pierre-Mathieu Duhamel et à Denis Morin, afin de lui proposer des mesures pour une meilleure organisation et une meilleure efficacité du service public. Cette mission, proposera en continu des mesures d’efficacité du service public au Premier ministre et poursuivra deux objectifs :
– Rendre l’organisation administrative plus lisible, plus simple et plus efficace ; il s’agit notamment de regrouper, de fusionner et si besoin est, de supprimer des structures qui font double emploi dans le même champ de politique publique. Cela doit aussi permettre de renforcer la capacité d’agir de chaque ministre sur l’ensemble des services relevant de ses compétences.
– Contribuer, dans un contexte de finances publiques contraintes, à renforcer la performance de la gestion des départements ministériels comme des opérateurs de l’Etat et à responsabiliser les dirigeants publics quant à l’obtention de résultats.
La suppression de nombreuses délégations interministérielles

Ainsi, le Premier ministre a demandé à la Mission de passer en revue les différentes délégations interministérielles existantes, avec pour consigne que leur suppression soit désormais le principe, et leur maintien une exception. Il a décidé la suppression des délégations interministérielles suivantes :
– Suppression de la délégation interministérielle en charge du suivi des conclusions du Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique ;
– Suppression de la délégation interministérielle aux restructurations d’entreprises et renvoi de ces missions vers la direction générale des entreprises du ministère de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique ;
– Suppression de la délégation ministérielle à la forêt et au bois qui était rattachée au ministère en charge de la transition écologique ;
– Suppression de la délégation interministérielle en charge des grands évènements sportifs qui intègrera la direction des sports du ministère des Sports ;
– Suppression de la délégation générale en charge du service national universel (SNU) au 1erjanvier 2026, dans un contexte de mise en extinction du SNU et de création prochaine du service militaire volontaire (SMV) ;
– Suppression du coordonnateur national des mobilités pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, qui était rattaché au ministère des transports, ainsi que de la délégation ministérielle aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024 du ministère de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique ;
– Suppression du poste de délégué interministériel à l’accompagnement des territoires en transition énergétique au 1er octobre 2025.
La suspension de toute nouvelle dépense de communication

Par ailleurs, dans le cadre de cette Mission, le Premier ministre a décidé de suspendre, à compter du 23 septembre et jusqu’à la fin de l’année 2025, l’engagement de toute nouvelle dépense de communication par les ministères, les agences et opérateurs de l’État.
Ainsi, seules les campagnes liées à la santé publique et aux recrutements de la fonction publique feront exception à cette mesure. Les projets déjà engagés – c’est-à-dire ayant fait l’objet de contrats signés, ne seront pas interrompus.
De plus, une revue générale des dépenses de communication de l’État, des agences et opérateurs a été lancée par la mission « État Efficace » dans le cadre de la préparation du budget pour 2026. Elle permettra une réduction de 20 % des dépenses de communication en 2026 par rapport au niveau de 2025. Les moyens de communication de l’État devront être affectés aux politiques publiques ayant un impact direct pour les citoyens.
Le renforcement de l’offre de soins de proximité
Enfin, dernière mesure en date prise par le Premier ministre : un accord pour garantir l’avenir des officines de pharmacie et renforcer l’offre de soins de proximité.
Pour rappel, le 4 août dernier, un arrêté avait été publié modifiant les plafonds de remises commerciales accordées aux pharmacies. Les pharmaciens d’officine avait alors exprimé leurs fortes inquiétudes quant à la viabilité de leur modèle économique. Aussi, Le Premier ministre a reçu, ce mercredi 24 septembre, la présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens et les syndicats représentatifs de la profession (FSPF et USPO). A l’issue de cette réunion, il a été trouvé à un accord équilibré, combinant des réponses immédiates et des engagements structurants pour l’avenir des officines.

Ainsi, l’offre de soins de proximité sera renforcée grâce à l’accompagnement de missions de santé publique dans 900 pharmacies rurales et plus globalement dans les territoires fragiles. Par ailleurs, une mission est lancée sur les flux financiers de la distribution du médicament, afin d’éclairer les futures décisions. Le Gouvernement suspend ainsi partiellement, pour une durée minimale de 3 mois, l’application de l’arrêté : le taux de remise sur les génériques revient à 40%.
En outre, l’offre de soins de proximité étant renforcée à travers cet accord, les pharmaciens pourront proposer de réaliser des tests d’orientation diagnostique pour les angines ou les cystites, avec prescription d’un traitement si nécessaire. Ils auront aussi la possibilité de renouveler les ordonnances de contraceptifs oraux jusqu’à six mois après leur expiration, ou encore de prolonger, jusqu’à trois mois, le renouvellement de traitements chroniques stables (comme l’hypertension ou le diabète), afin d’éviter toute rupture de soins.
« Ce protocole d’accord marque une avancée concrète dans la transformation du rôle des officines, en les inscrivant pleinement dans la réponse aux besoins de santé de proximité. Sa mise en œuvre fera l’objet d’un suivi régulier », indiquent les services du Premier ministre.