Le directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte a pris, le 9 septembre, un arrêté abrogeant l’autorisation d’exercice du docteur Lakhdari Abderrahim. Cette mesure intervient après un recours gracieux du Conseil national de l’Ordre des médecins et la rupture du contrat de travail du praticien au Centre hospitalier de Mayotte (CHM).
Une procédure en plusieurs étapes
L’arrêté n°2025/55/ARS abroge une précédente décision de l’ARS datant du mois de mars dernier (arrêté n°2025/25/ARS) qui avait autorisé le médecin à exercer la spécialité d’oncologie. Fin août 2025, un premier arrêté avait suspendu temporairement cette autorisation, à la suite du recours gracieux introduit par l’Ordre des médecins. Le texte précise que ce recours présentait « des éléments de nature à justifier » l’application de l’article L.4113-14 du Code de la santé publique, sans en détailler le contenu.
Le 8 septembre, le directeur général du CHM a notifié au docteur Lakhdari la fin de son contrat de travail. L’ARS a considéré que, dans ce contexte, la décision initiale d’autorisation d’exercice « n’a plus lieu d’être », ce qui a conduit à son abrogation.
Des recours possibles
Le texte précise que la décision peut être contestée dans un délai de deux mois. Plusieurs voies de recours sont ouvertes : gracieux auprès de l’ARS, hiérarchique auprès du ministre de la Santé et de la Prévention, ou contentieux devant le tribunal administratif. La mesure entre en vigueur dès sa signature.
Sollicitées sur les motifs d’une telle décision, la direction du CHM et la direction l’ARS de Mayotte n’ont pour l’heure pas donné plus de détails.
Mathilde Hangard