Manuel Valls est arrivé ce lundi 1er septembre à Mayotte pour sa cinquième visite officielle depuis le cyclone Chido, le 14 décembre 2024. Sa journée a commencé en Petite-Terre et devait se poursuivre à 11h15 en Grande-Terre, à Sada, mais le ministre accuse un léger retard, dans un contexte où la population et les syndicats restent attentifs aux actions de l’État.
À 9h30, Manuel Valls a rencontré les policiers récemment affectés à la Direction territoriale de la police nationale, au gymnase de Labattoir. Il s’est ensuite rendu sur le site TDF des Badamiers, transformé en zone tampon pour le traitement des déchets depuis Chido. Sur place, le Sidevam gère les ordures ménagères, tandis que Maoré Territoires prend en charge les déchets lourds — métaux et bois — destinés à être acheminés vers La Réunion. Trois autres sites similaires existent à Mtsapéré, Coconi et Vallée III.
Chanoor Cassam, directeur du Sidevam, a alerté : « Le système s’essouffle. Il y a besoin de visibilité sur la suite ». Manuel Valls a rappelé les progrès accomplis : le nombre de zones tampons est passé d’une cinquantaine à une dizaine. Il a détaillé les financements mobilisés : dix-neuf millions d’euros pour les urgences, un soutien européen attendu en septembre et sept millions inscrits dans la loi pour la gestion des déchets. « Ce n’est pas simple, mais j’imagine qu’on va trouver de bonnes réponses », a-t-il commenté.
La visite se déroule dans un contexte sensible : pénurie d’eau, retards dans les indemnisations et tensions sociales. Ce lundi matin, une mobilisation syndicale s’est tenue Place de la République à Mamoudzou, rappelant les attentes sur les droits et les salaires des agents publics. Huit mois après le cyclone Chido, cette cinquième visite de Manuel Valls à Mayotte souligne les défis persistants pour le territoire.
Mathilde Hangard