Madagascar : les pays de la SADC réunis pour une intégration économique renforcée 

À l’issue du 45ᵉ sommet, les chefs d’État ont adopté plus de trente résolutions, désignant Andry Rajoelina comme président. Madagascar a été mis à l’écart après quatre ans de tensions politiques.

Les pays membres de la communauté des États d’Afrique australe (SADC) ont exprimé leur volonté commune de promouvoir l’intégration économique régionale après leur 45ème sommet qui a eu lieu à Madagascar et qui a placé sous le thème « Promouvoir l’innovation en vue de découvrir de nouvelles perspectives de croissance et de développement durables en faveur de l’industrialisation de la SADC ».

Huit chefs d’État présents sur seize 

Les pays de la SADC veulent poursuivre les efforts d’intégration régionale.

Une nouvelle fois, les dirigeants ont réaffirmé leur volonté de poursuivre les objectifs de l’organisation en matière d’intégration économique. « Le Sommet a chargé le Secrétariat de formuler dans les meilleurs délais une proposition de valorisation, un plan d’investissement et une feuille de route pour le corridor économique Nord-Sud et d’accélérer l’élaboration de la Stratégie de la SADC en matière de corridors maritimes, et ce dans le but d’accroître le commerce, de promouvoir les connexions régionales et l’intégration économique », indique le communiqué final qui appelle à mieux s’impliquer dans les élections prévues cette année aux Seychelles, en Tanzanie et en République du Malawi.

En tout, huit chefs d’État et de gouvernement, sur les seize comptés au sein de l’organisation, avaient pris part physiquement à ce rendez-vous annuel dans la Grande Île. De nombreux dossiers comme le conflit à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) ou encore le projet d’infrastructures régionales pour mieux connecter les pays membres avaient dominé les travaux. Les dirigeants ont « réaffirmé son engagement à stimuler la croissance industrielle, la modernisation du système agricole et la transition énergétique juste qui constituent les piliers de la résilience et de l’intégration au sein de la région de la SADC », indique le communiqué.

L’organisation régionale a également souligné « l’importance que revêt l’agriculture dans la mesure où elle permet d’assurer la sécurité alimentaire et l’autosuffisance, et a exhorté les États membres à adopter des stratégies régionales visant à accroître la productivité agricole et la résilience climatique, en mettant l’accent sur l’agriculture intelligente face au climat, l’irrigation, l’efficacité post-récolte et l’économie bleue au niveau régional ». 

Le retour d’Andry Rajoelina

Madagascar, SADC,
Le président malgache prend la tête de l’organisation économique régionale.

Par ailleurs, les dirigeants ont entériné un catalogue d’engagements dans d’autres domaines, comme la santé et la sécurité aux frontières pour faire face aux menaces. « Le Sommet a appelé à l’accroissement des investissements dans la lutte contre les maladies animales transfrontalières, en particulier la fièvre aphteuse, et a exhorté les États membres à améliorer la préparation aux maladies en menant des initiatives ciblées de sensibilisation, en renforçant les systèmes de surveillance et en mettant en place des mécanismes efficaces de riposte », précise encore le communiqué.

Les autorités malgaches ont mis l’occasion à profit pour organiser un sommet parallèle autour du thème « Promouvoir l’industrialisation, la transformation du système agricole et la transition énergétique pour une SADC résiliente » soutenu par le Syndicat des industries de Madagascar (SIM en partenariat avec la SADC).

Andry Rajoelina prend la tête de la SADC après quatre années de turbulences au sein de l’organisation régionale. Madagascar a été mis au ban après les tensions politiques dans le pays. Ce sommet permettra sans doute au dirigeant malgache de revenir sur le devant de la scène et de nouer des partenariats pour concrétiser ses projets de transformation de la Grande Île.

A.S.Kemba

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