« Le passage du cyclone Chido a mis en lumière la vulnérabilité du patrimoine public sur l’île », indique l’Agence française de développement (AFD), dans un communiqué diffusé ce 1er juillet, « bâtiments endommagés, ouvrages dégradés, routes fragilisées : les dégâts causés par l’événement climatique, et les délais souvent longs de remise en état, ont souligné la nécessité de renforcer les capacités de gestion patrimoniale des collectivités locales ».
« Cette situation pose avec acuité la question de l’entretien des infrastructures existantes et de la programmation des futurs ouvrages, dans un contexte d’urgence et de ressources limitées, tant humaines que techniques ou budgétaires ».

À cette interrogation, l’AFD et le Cerema souhaitent apporter une réponse avec le lancement du projet Infrabook, « un outil numérique de gestion patrimoniale à destination des communes mahoraises ». Pensé par le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement), Infrabook « permettra aux communes de mieux connaître l’état de leurs infrastructures et ouvrages publics, de prioriser les besoins d’intervention, et de planifier les travaux sur plusieurs années ».
« L’ambition est d’outiller les services techniques pour passer d’une gestion curative à une gestion préventive, facilitant ainsi la prise de décision des élus, la programmation des budgets et la réalisation d’économies grâce à la prévention des détériorations majeures », précise l’AFD. L’outil intégrera des indicateurs simples pour évaluer l’usure des infrastructures, leur niveau d’utilisation, ou encore leur vulnérabilité face aux aléas naturels. Une interface utilisateur, potentiellement enrichie par une intelligence artificielle, facilitera la prise en main de l’outil par les agents locaux.
« Pour garantir l’adéquation de l’outil aux réalités du terrain, le projet sera mené en lien étroit avec des communes pilotes, impliquées dès les prochaines semaines dans la phase de conception », continue l’agence. Les communes testeront les premières fonctionnalités, formuleront des retours d’usage et participeront à son amélioration continue. « Cette démarche de co-construction vise à s’assurer que l’initiative réponde pleinement aux contraintes et aux besoins spécifiques des communes mahoraises. Les communes intéressées pour prendre part à cette expérimentation sont invitées à se rapprocher du Cerema ».
Ce projet est co-financé par le Cerema et par l’AFD grâce au soutien du Fonds Outre-mer (FOM) déployé par le Ministère des Outre-mer.