La prise en charge des “zones tampons”, deuxième étape du ramassage des déchets après Chido

Ce lundi 20 janvier, la CADEMA a remercié les entreprises qui ont œuvré au ramassage des débris après le cyclone. Et si cette première étape n’est pas complètement terminée, les efforts s’orientent dorénavant sur la prise en charge des “zones tampons” où sont stockés ces déchets. Une problématique qui risque de prendre plusieurs mois.

Après le passage de Chido, branchages, câbles électriques, morceaux de tôles et autres déchets récupérés quartier par quartier ont été rassemblés dans des « zones tampons », comme à Mamoudzou et à Dembéni, afin notamment de désengorger les axes de circulation. Des lieux de stockage qui, plus d’un mois après le cyclone, ne perdent pas en volume et qui posent désormais la question de la pollution des sols, des risques sanitaires et sécuritaires. Dans la nuit du vendredi 17 au samedi 18 janvier, des déchets ont été incendiés à Vahibé.

déchets, pollution, environnement
La zone tampon de Vahibé, après avoir été incendiée photo/CADEMA

« Il faut aller très vite dans cette deuxième phase et s’occuper des zones tampons pour éviter des problèmes de santé publique », a insisté le maire de Mamoudzou et 1er vice-président de la CADEMA, Ambdilwahedou Soumaïla, lors de la réunion de la communauté d’agglomération de Dembéni et de Mamoudzou, ce lundi 20 janvier. En plus de remercier la trentaine d’entreprises qui ont aidé à la récolte des débris jusqu’à présent, la réunion a permis de faire un point sur la suite des opérations avec cette seconde étape en ligne de mire.

« Les entreprises ont déjà commencé à s’occuper de ces zones tampons mais elles commenceront surtout la semaine prochaine et cela prendra plusieurs mois », assure Mahamoud Hamada Sidi Moukou, membre de la CADEMA. « Surtout car des familles continuent de ramener des tôles sur les zones, que certaines personnes en récupèrent pour reconstruire leurs cases et que sur quelques sites les déchets n’ont pas été triés directement », ajoute-t-il. Une question du tri importante qui risque d’entraîner du retard puisque tous les déchets ne peuvent être amenés sur le site d’enfouissement de Dzoumogné, alors que l’objectif gouvernemental est d’évacuer 6.000 tonnes de déchets d’ici la fin janvier.

En plus de la réunion, la Ville de Mamoudzou et la CADEMA ont organisé ce lundi leur seconde « opération coup de poing » de ramassage des déchets à Kawéni. Une initiative reconduite aujourd’hui, mardi 21, entre 7h et 16h. Les habitants qui souhaitent participer sont amenés à contacter la MJC de Mamoudzou.

Victor Diwisch

Partagez l'article :

Subscribe

spot_imgspot_img

Les plus lus

More like this
Related

SMAE : Les coupures d’eau « urgentes » se poursuivent

Ce matin, les usagers des secteurs de Pamandzi Ouest et La Vigie-Labattoir se sont réveillés sans eau.

Le Parlement adopte définitivement le projet de loi de refondation de Mayotte

Le texte, qui prévoit un investissement de quatre milliards d’euros sur six ans, vise à accompagner la transformation économique, sociale et institutionnelle du territoire.

« Je suis un pur produit du CHM et de Mayotte » : à la tête des soins, Samianti Kalame Soilihe défend la formation...

Directrice des soins au Centre hospitalier de Mayotte, Samianti Kalame Soilihe incarne un parcours professionnel rare, bâti localement. Dans un territoire confronté à de fortes contraintes sanitaires, elle mise sur la formation pour renforcer un système encore fragile.

Projet de loi refondation : « le bilan est globalement positif », estime Saïd Omar Oili

Au lendemain de l’adoption par l’Assemblée nationale du projet de loi de programmation pour la refondation de Mayotte, le Sénat a lui aussi été favorable au texte à 228 voix contre 16, ce mercredi 10 juillet, il doit désormais être promulgué par le président de la République. Dans une déclaration générale, le sénateur Saïd Omar Oili à fait part de sa position sur le texte.