Le petit monde de l’aérien à Mayotte est très inquiet. En attente de l’ULM hydravion de la société Hydrofly, qui devait atterrir vers 15h ce dimanche 20 octobre. Karim Amroussi qui pilotait l’appareil quasiment tous les week-end, et Khalid Kaab, pilote instructeur de l’entreprise voisine, Les ULM de Mayotte, avaient indiqué décoller de Nosy Be dans la matinée.
On peut qualifier Karim Amroussi de pilote expérimenté. La passion qui habite celui qui est également cadre chez EDM, l’avait incité à acheter ce petit ULM hydravion, pour se poser sur les quelques aires aménagées à cet effet sur le lagon.
Nous avions survolé l’île avec lui le mois dernier, une expérience inoubliable au-dessus des eaux vertes du lagon, avec 5 amerrissages qu’il maitrisait parfaitement. Une opération qu’il n’effectue que par eaux calmes, la tentative au Nord-Ouest de l’île par petit clapot n’ayant pas été fructueuse, il nous expliquait la difficulté d’amerrir par forte houle.
L’appareil lui permet de se poser sur l’eau, de piquer une tête, et de remonter pour s’envoler à nouveau, un plaisir qu’il affectionne particulièrement !
S’il nous disait appréciait se poser à l’autre bout de l’île pour y passer quelques heures avant de rentrer, effectuer la liaison depuis Nosy Be est un autre challenge. Mais parfaitement réalisable en termes d’autonomie de carburant, nous explique un pilote. Et qui demande une préparation de vol minutieuse.
Comme numéro commercial de la société, il était parvenu à obtenir le 976 répété, « je suis identifié à Mayotte », glissait-il en souriant.
Les recherches lancées par le CROSS et menées notamment par l’armée, n’ont jusqu’à présent rien donné, mais sont toujours en cours, indique la préfecture de Mayotte ce mardi à midi.
Anne Perzo-Lafond