Usine de dessalement : le marché de 36 millions d’euros attribué au groupe Stereau

La tant attendue usine de dessalement d’Ironi Be pourrait voir le jour d’ici la fin de l’année prochaine selon l’entreprise qui vient de remporter le marché.

<p style="text-align: justify;">« <a href="https://lejournaldemayotte.yt/2024/08/30/tours-deau-insecurite-habitat-insalubre-f-x-bieuville-fait-le-point/">L’année dernière nous sommes passés à une semaine du point zéro, de ne plus avoir une goutte d’eau !</a> » Cette phrase du préfet Bieuville, tous les habitants doivent la garder à l’esprit pour contribuer à l’économie de la ressource. Mais il faut en parallèle favoriser les opérations susceptibles de nous apporter des mètres cubes supplémentaires. Pour mémoire, il s’agit de rattraper en urgence les investissements défaillants de la précédente équipe du Syndicat des Eaux.</p>
<p style="text-align: justify;">Colmatage de fuites, campagnes de forages dont la 6<sup>ème</sup> est en cours nous permettant de récupérer 3.000 m³ supplémentaires, et 2<sup>ème</sup> usine de dessalement à Ironi Be sont au programme, avait résumé le représentant de l’Etat. Cette dernière doit auparavant passer par la validation des conditions environnementales, donnée par l’inspectrice générale de l’Environnement et du Développement durable, notamment en réponse à une pétition <a href="https://lejournaldemayotte.yt/2024/01/18/usine-de-dessalement-a-ironi-be-les-associations-environnementales-sinquietent/">contre l’implantation de cette usine</a>. Avec une indication donnée par François-Xavier Bieuville : « Des études scientifiques ont démontré que dans un rayon de 800m autour de la buse de rejet, l’eau est plus salée de 1%, ce qui s’amenuise au fur et à mesure que l’on s’éloigne vers la passe en S. »</p>
<p style="text-align: justify;">En attendant, cette usine pourrait nous rapporter 5.000 m³/ jour supplémentaires, « puis, 10.000 m³ en rythme de croisière. »  Appréciable, dans un contexte où Mayotte produit 40.000 m³ pour une consommation de 44.000 m³ par jour.</p>
<p style="text-align: justify;">Le marché de 36 millions d’euros a en tout cas été attribué à la société Stereau, filiale du groupe SAUR, pour un projet, qui devrait être achevé « d’ici fin 2025 », annonce la société. L’exploitation de l’usine sera assurée par Saur France pour une période initiale de trois ans, avec la possibilité de renouveler le contrat pour deux années supplémentaires, par périodes d’un an.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les effluents liquides traités sur place</strong></p>

<a href="https://lejournaldemayotte.yt/wp-content/uploads/2022/12/Usine-dessalement-membrane-osome-inverse-©ARS.jpg"><img class="wp-image-13061 size-medium" src="https://lejournaldemayotte.yt/wp-content/uploads/2022/12/Usine-dessalement-membrane-osome-inverse-©ARS-225×300.jpg" alt="" width="225" height="300" /></a> Le procédé d’osmose inverse déjà utilisé à l’usine de dessalement de Pamandzi
<p style="text-align: justify;">Cette division Ingénierie du groupe Saur, annonce mettre en œuvre une filière de traitement de l’eau éprouvée, avec une station d’alerte, une flottation, une filtration sur filtre bicouche, un traitement par osmose inverse haute pression suivi d’une reminéralisation et d’une désinfection (chloration). « L’osmose inverse, technologie avancée de traitement de l’eau, permet de convertir l’eau de mer en eau potable en éliminant les sels et autres impuretés, une solution essentielle pour répondre aux besoins croissants en eau douce de l’île ».</p>
<p style="text-align: justify;">L’envergure du projet est même plus importante, puisque selon Stereau, il comprend une première tranche de travaux pour une capacité de 10.000 m³/jour, suivie d’une augmentation à 16.670 m³/jour prévue pour 2026, « sans interruption de service ».</p>
<p style="text-align: justify;">Sur le volet environnemental, bien entendu, l’entreprise défend sa méthode en évoquant « une approche responsable et respectueuse de l’environnement » : « Tous les flux d’effluents liquides seront traités sur place avant leur rejet dans l’océan, et des mesures spécifiques seront prises pour limiter les effets sur la biodiversité marine environnante. »</p>
<p style="text-align: justify;">Hugo Bardi, Président Directeur Général Saur Water Engineering estime que « Cette installation incarne parfaitement les défis futurs en matière de gestion des ressources en eau. Elle illustre notre engagement et celui de nos partenaires à fournir des solutions technologiques de pointe pour sécuriser l’approvisionnement en eau potable et soutenir durablement les populations locales face aux effets du changement climatique. »</p>
<p style="text-align: justify;">A.P-L.</p>

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